La ville de Shanghai qui compte, aujourd’hui, près de 24 millions d’habitants est la capitale financière et la vitrine de la Chine moderne.
Elle a connu un essor fulgurant depuis la réforme d’ouverture de la Chine. Si Pékin est la capitale politique chinoise, Shanghai quant à elle est sa capitale économique. Elle est considérée comme le pôle de l’économie du monde en remplacement de New York. C’est une véritable ville commerciale où l’économie marche à plein régime. Aujourd’hui, Shanghai contribue à hauteur d’un tiers à l’économie chinoise. Elle fait également partie des plus belles villes du monde avec plus de 4 000 gratte-ciels très énormes. C’est plus beau à regarder la nuit !
Une vingtaine de professionnels de la presse malienne ont séjourné pendant quatre jours (du 29 octobre au 2 novembre 2013) à Shanghai dans le cadre du séminaire bilatéral, organisé par le gouvernement chinois à travers le Centre de formation du Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’Etat. C’est par le biais d’un avion de la grande compagnie aérienne chinoise « Air-China » que la délégation malienne conduite par Assana Diawara du ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information s’est rendue dans cette ville très prisée par les touristes. A bord de cet appareil, il y avait, Mme Ji Fang du Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’Etat et ses proches collaborateurs. Après environ 2 heures de vol, l’avion a atterri à l’aéroport de Shanghai. Il faisait 23° contrairement à Beijing dont la température oscillait entre 16 et 18°. Ce qui a surtout frappé les Maliens, c’est bien le soleil.
Après l’aéroport, les professionnels de la presse malienne ont été encore impressionnés par les nombreux gratte-ciels qui surplombent la ville. Selon notre guide, il existe plus de 4 000 bâtiments supérieurs chacun à 20 étages à Shanghai. Pour une population de 24 millions d’habitants, cette ville compte 2 800 000 voitures, plus de 70 établissements bancaires, 20 lignes de métro, 2 aéroports internationaux, 2 stades de football.
Durant leur séjour, les professionnels de la presse malienne ont découvert toutes les façades de cette impressionnante ville dont certaines rues ressemblent à celles de Bamako notamment les quartiers les plus huppés de notre capitaine. Les rues de Shanghai sont très différentes de celles de Beijing.
Le quartier M50 a été la première destination des visiteurs. Cet ancien quartier industriel est devenu depuis plusieurs années un quartier purement artistique. C’est un endroit de retrouvailles entre les artistes et un lieu d’exposition des œuvres d’art. A M50, certains tableaux d’arts sont vendus à plus de 12 millions de FCFA.
Le musée de la planification et le musée de Shanghai, situés sur la place du peuple faisaient également partie du programme de visites des journalistes. Le musée de la planification donne une idée sur l’évolution historique de la cité de Shanghai. Il présente les grandes réalisations de l’urbanisme contemporain et expose le futur lumineux du développement urbain de Shanghai. La maquette de l’agglomération urbaine de Shanghai présente toute la modernité du futur et les traditions de la ville historique et culturelle.
Le musée de Shanghai est très prisé par les touristes et même par les Chinois eux-mêmes. Il accueille chaque jour des milliers de visiteurs (6 000 personnes par jour). Ce musée a vu le jour en 1952 et il est aujourd’hui l’un des musées les plus connus du monde pour sa collection de l’art chinois ancien. Il compte environ un million d’objets couvrant 21 domaines parmi lesquels 130 000 sont des chefs d’œuvre : les bronzes, les céramiques, les calligraphies, les peintures, les monnaies et l’art des minorités. L’occasion était bonne pour les professionnels de la presse malienne de découvrir les trésors exceptionnels de l’art chinois.
En visitant la télévision de Shanghai, les journalistes maliens ont été encore plus impressionnés par les installations du Groupe média SMG. Ce groupe compte plusieurs produits de communications pour mieux vendre l’image de la Chine. Il emploie 10 500 personnes. Selon l’assistant du Directeur de la télévision de Shanghai, le SMG est une grande entreprise qui nourrit beaucoup d’ambitions.
« Ce que nous avons vu est très impressionnant pour une chaîne de télévision. Mais, nous avons constaté que l’Afrique est peu présente dans les différents programmes. C’est pourquoi, nous souhaitons d’autres formes de partenariat avec les médias maliens pour mieux renforcer la coopération entre la Chine et le Mali » a déclaré le chef de la délégation malienne, Assana Diawara lors d’un banquet au SMG.
L’assistant du directeur de la télévision de Shanghai est convaincu que le Groupe SMG peut tisser un partenariat avec le Mali dans le domaine de l’audiovisuel. « Nous avons des séries télévisées chinoises très bien appréciées par les gens. Elles sont sous-titrées en français. Je pense que nous pouvons coopérer avec la télévision nationale du Mali pour la diffusion de ces séries afin que les Maliens puissent connaitre davantage la culture chinoise » a-t-il précisé. En tout cas, des pistes de réflexion doivent aboutir sur ce partenariat.
Il faut rappeler que le Groupe SMG recrute chaque année, 400 nouveaux agents pour le besoin de son service. Le quartier résidentiel « Caoyang » qui compte 640 foyers a été aussi visité. Il accueille surtout les personnes âgées notamment les retraités. Un comité résidentiel s’occupe de ces personnes du troisième âge.
La visite menée dans la Commune de Zhujiajiao, selon Assana Diawara de la délégation malienne, s’est vite muée en écotourisme. C’est la preuve vivante de la cohabitation entre tradition et modernité en Chine. Il faut aussi préciser que le chef du département communication du Parti Communiste Chinois (PCC) auprès de la municipalité de Shanghai, Zhu Yonglei a offert à la délégation malienne un dîner dans un hôtel. Il s’agissait pour lui de partager un moment de son temps avec les professionnels de la presse malienne. Ce fut l’occasion de leur offrir des cadeaux. De l’avis des invités, Shanghai est l’une des meilleures villes du monde.
Alou Badra HAIDARA
Envoyé spécial
Ce qu’il faut savoir
Pas de médias privés, ils sont tous sous le contrôle du PCC
Les médias sont très développés en Chine. Le pays comptait en 2012 plus de 1 900 journaux, 9 867 magazines, 2 579 radions et stations de télévisions ainsi que deux agences de presse. Sans oublier les sites d’informations. Sur la même période, il y avait 248 101 journalistes détenteurs de la carte de presse.
Contrairement à beaucoup de pays, les médias chinois sont sous le contrôle du Parti Communiste Chinois (PCC), le parti au pouvoir dirigé aujourd’hui par Xi Jinping. Le journal le plus connu est le « Quotidien du Peuple » distribué à travers tout le pays. Le magazine « La Chine au Présent » est aussi un moyen de communication pour mieux faire connaitre le pays à l’extérieur. Ce mensuel est distribué dans plusieurs pays étrangers. Les chaînes de télévision comme CCTV jouent aussi un rôle très important dans la politique de réforme et d’ouverture de la Chine. La plupart de ces médias sont financés à 100% par le gouvernement chinois. Mais cela n’empêche pas les organes de presse de critiquer souvent les actions gouvernementales dans le bon sens. Ce qui veut dire que la liberté d’expression existe bel et bien en Chine.
5 millions de voitures à Beijing
La ville de Beijing ou Pékin compte 5 millions de voitures pour une population de plus de 22 millions d’habitants. On trouve à Beijing des voitures de toutes marques très luxueuses. Pour les visiteurs, il est très difficile de s’habituer aux embouteillages très fréquents dans la capitale chinoise surtout aux heures de pointe aux environs de 18 heures (heure locale).
Xinhua : 20 000 employés et 1 000 correspondants
Xinhua fait partie aujourd’hui des meilleures agences de presse du monde. Elle emploie 20 000 personnes et 1 000 correspondants à travers le monde. Cette agence compte 160 bureaux à l’étranger. L’objectif d’ici 2020 est d’atteindre 220 bureaux. Xinhua est également financée à 100% par l’Etat chinois.
L’enseignement primaire obligatoire et gratuit
L’enseignement primaire est obligatoire et même gratuit en Chine. Les frais de scolarité des enfants âgés de 6 ans sont à la charge du gouvernement jusqu’au lycée. C’est au niveau de l’Université que les parents des étudiants commencent à payer. Il faut obligatoirement passer à un concours national pour poursuivre les études universitaires. Il est organisé chaque année les 6, 7 et 8 juin. Certaines universités peuvent organiser leurs propres concours. Le processus scolaire en Chine dure 16 ans. Ce qui veut dire qu’un jeune peut commencer à travailler à l’âge de 22 ans.
Yashow market à Beijing : Le marché prisé par des africains
Sanlitun Yashow clothing market. Ce nom dit quelque chose aux africains qui séjournent en Chine. Cet endroit purement commercial où on vend toutes sortes de marchandises surtout électroniques est très bien apprécié. C’est dans ce supermarché de plusieurs étages que les africains s’approvisionnent avant de retourner dans leur pays.
Là-bas, les prix sont toujours négociables. Et les plus malins qui connaissent parfaitement les vendeurs chinois dans ce marché n’hésitent pas à casser les prix jusqu’à 90%. Mais, pour cela, il faut bien parler l’anglais, le mandarin et même souvent le bambara. Les professionnels de la presse malienne qui viennent de séjourner à Beijing ne diront pas le contraire.
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