BAMAKO - Le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly était vendredi en France pour un contrôle de santé en raison de maux de dos, a indiqué son entourage à Bamako, démentant des rumeurs d’une évacuation sanitaire urgente suite à un malaise.
M. Ly, qui a quitté Bamako mercredi pour Paris, "est parti juste pour en avoir le coeur net" sur sa santé, "c’est juste un contrôle de routine. Il avait mal au dos", a-t-on dit dans son entourage, en précisant qu’il a accepté de se soumettre à ce contrôle de santé "sur insistance du président de la République" Ibrahim Boubacar Keïta.
"Le Premier ministre sentait de petites douleurs depuis des semaines mais il travaillait avec", il n’y a "rien de grave contrairement à ce que les gens disent. Et il sera parmi nous bientôt", a-t-on ajouté, sans plus de détails.
Des médias privés maliens avaient rapporté ces dernières heures que M. Ly a été évacué en urgence vers la France après un malaise. Le journal privé L’Indépendant a fait état d’un voyage du Premier ministre en France pour "un léger traitement médical suivi de repos", assurant qu’il "a bien été l’objet d’un malaise lié peut-être à la fatigue, l’intéressé travaillant beaucoup et
ne quittant son bureau que tardivement, entre 22H00 et 23H00 (locales et GMT)".
Par ailleurs, selon une source officielle malienne, les membres de son gouvernement ont participé vendredi après-midi à un conseil des ministres extraordinaire convoqué par le président Keïta, qui avait effectué un brève visite au Nigeria.
M. Keïta a été reçu vendredi matin à Abuja par son homologue nigérian
Goodluck Jonathan, d’après des sources aux présidences malienne et nigériane,
sans qu’on puisse savoir l’objet de ce déplacement éclair et des échanges des
deux dirigeants.
Selon la présidence nigériane, Goodluck Jonathan lui-même s’est ensuite
rendu vendredi après-midi à Bissau, où il a salué le contingent nigérian de la
force ouest-africaine en Guinée-Bissau, l’Ecomib.
L’Ecomib a été déployée en mai-juin 2012 pour sécuriser la transition
ouverte en Guinée-Bissau à la suite d’un coup d’Etat militaire qui, le 12
avril 2012, avait secoué ce pays lusophone à l’instabilité chronique. Elle
compte plus de 600 policiers, gendarmes ou militaires, fournis en majorité par
le Nigeria.
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