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Les militaires s`entretuent à Bamako
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  Reuters


Mali:
© Getty Images
Mali: au moins 14 morts dans des combats à Bamako lors d`un "contre-coup d`Etat"
Les combats lundi à Bamako ont fait au moins 14 morts et 40 blessés lors d`une offensive des forces loyales au président malien Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars, contre les ex-putschistes qui ont affirmé mardi avoir fait échec à un "contre-coup d`Etat".


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La capitale malienne vit au rythme de nouveaux affrontements armés. Des soldats de l`ex-junte et des membres de la garde présidentielle fidèle à l`ancien président Amadou Toumani Touré se sont livré des combats.
Tout a commencé le 30 avril vers 19h00 TU et locales. Des bérêts rouges de la garde présidentielle ont investi les locaux de l`ORTM. la Radio-Télévision nationale. Ils ont également investi l`aéroport international de la capitale malienne, alors que les affrontements les plus violents se sont déroulés autour du camp militaire de Kati, quartier général de l`ex-junte, à 15km de Bamako. Mais dans la nuit, à l`issue de combats qui ont fait plusieurs morts et des blessés, la junte a affirmé avoir repris le contrôle de l`ORTM. Elle affirme également avoir constaté parmi les assaillants la présence de "forces obscures", autrement dit de mercenaires étrangers. Certains auraient d`ailleurs été capturés.

Situation confuse
Les causes de cette nouvelle flambée de violences sont encore floues. On évoque l`imminence de l`arrestation d`un ancien chef d`état-major du président Amadou Toumani Touré, mais aussi des dissensions parmi les putschistes du 22 mars.
Le capitaine Sanogo, chef de l`ex-junte, avait accepté le 6 avril de rendre le pouvoir aux civils en signant un accord avec la Cédéao (Communauté des Etats de l`Afrique de l`Ouest). Il a finalement rejeté les décisions prises le 26 avril à Abidjan lors d`un sommet des chefs d`Etat ouest-africains, en particulier l`envoi de soldats dans son pays pour sécuriser la transition. La rencontre prévue pour le 1er mai à Ouagadougou entre une délégation de l`ex-junte et le médiateur burkinabé Blaise Compaoré a été annulée.
Le président intérimaire, Dioncounda Traoré, et le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, sont restés muets.

Auteur: Marie-Ange Pioerron (Avec Reuters)

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