L’organisation d’une deuxième session pour les candidats aux examens de fin d’année des écoles de santé constitue une pomme de discorde entre l’Institut national de formation en sciences de la santé et des promoteurs d’écoles privées en santé.
Après avoir donné l’impression d’aider les promoteurs d’écoles privées en santé, l’Institut de formation en sciences de la santé (INFSS), chargé de l’organisation des examens des écoles de la santé, semble leur avoir tendu un piège. C’est en tout cas l’impression qu’il a donnée en refusant la tenue d’une deuxième session pour les candidats qu’il avait suspendus à la demande des promoteurs d’écoles privées.
Les faits
Nous sommes en début juin, les examens de fin d’année s’approchent alors que des promoteurs d’école privée en santé peinent à faire payer les candidats « mauvais payeurs ». Pour avoir leurs sous, ils sollicitent la contribution de l’INFSS qui devrait accepter de suspendre les élèves qui ne sont pas à jour de leurs frais de scolarité à la première session. Chose que l’administration de l’Institut a acceptée. Si cette menace a permis aux promoteurs d’établissement privés de recouvrer des montants en souffrance, elle ne manquera pas de leur poser problème. Coup de poignard : l’INFSS, juste après le démarrage des épreuves de la première session se fend d’un communiqué pour annoncer qu’il n’y aura pas une deuxième session ; avec l’argument qu’une deuxième session n’est pas prévue par les textes réglementaires.
Cette décision que les promoteurs d’écoles rejettent en demandant la réintégration des suspendus à la session extraordinaire prévue pour les candidats des écoles de santé du Nord.
Une telle décision n’est pas un premier coup de poignard dans le dos des promoteurs d’écoles privées en santé.
Il y a quelques années, l’INFSS a imposé le statut de candidat libre à tous les candidats de certaines écoles privées qui assurait la formation en son sein de plus d’une dizaine de nationalités. Pire les écoles privées ont été aussi empêchées de participer à l’organisation des examens de fin d’années. Paradoxe : leurs enseignants sont autorisés à choisir des sujets d’examen. La collaboration des écoles privées avec l’INFSS se limite au seul paiement des frais d’examen, et de stage ruraux. Le siège occupé par elles dans le conseil d’administration n’a aucun pouvoir de décision ce qui donne l’INFSS de prétendre au beurre, l’argent du beurre et la fermière. Entre deux sessions, il a le pouvoir de changer les règles du jeu, juste pour un effectif supplémentaire à la prochaine rentrée, une autre manne financière qui résiste bien aux fouineurs. Il en serait de même pour la faramineuse contribution versée chaque année par l’Etat et les partenaires financiers. Chose que les promoteurs privés dénoncent tout comme la concurrence déloyale engagée à leur égard par l’INFSS qui est une structure publique.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les promoteurs privés comptent les ministres chargés de la santé et de l’enseignement secondaire et supérieur.