Les djihadistes seraient à l’origine du rapt et de l’assassinat de nos confrères de RFI à Kidal.
La revendication est tombée mercredi soir, via le site mauritanien Sahara Media. Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) serait à l’origine du rapt et de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux journalistes de RFI tués le 2 novembre à Kidal, dans le nord du Mali. Dans un communiqué, les djihadistes affirment que ce double assassinat « constitue le minimum de la facture que Hollande et son peuple doivent payer en contrepartie de leur nouvelle croisade » au Mali.
D’après Sahara Media, l’opération serait imputable à la katiba (unité combattante) d’Abdelkrim le Targui, lieutenant de l’un des émirs d’Aqmi, Abou Zeid, tué dans des combats au début de l’opération « Serval ». Aussi fanatique que sanguinaire, cet Algérien avait fait exécuter l’otage français Michel Germaneau par Abdelkrim le Targui, en 2010, en représailles à une opération franco-mauritanienne. Il avait ensuite fait enlever cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva à Arlit, au Niger. Abdelkrim le Targui, de son vrai nom Hamada Ag Hama, est un Touareg malien issu d’une fraction de la tribu des Ifoghas, dont Kidal est le berceau. Il était imam à In Khalil, à la frontière algéro-malienne, avant de rejoindre Aqmi. Ce djihadiste a des liens de parenté avec Iyad Ag Ghaly, figure de la rébellion touareg convertie à l’islamisme armé à la tête du groupe Ansar Dine. Le nom d’Abdelkrim le Targui était apparu dans les négociations qui ont récemment abouti à la libération des quatre derniers otages d’Arlit.
Hier, selon des sources sécuritaires maliennes citées par l’AFP, le propriétaire du véhicule ayant servi au rapt des deux journalistes aurait été appréhendé. Il s’agirait de Bayes Ag Bakabo, un Touareg « très fortement soupçonné d’avoir planifié les enlèvements pour le compte d’Aqmi, qu’il a fréquenté assidûment » avant de se « recycler un moment dans le MNLA ».
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