A la Faculté de la médecine de pharmacie et d’odontostomatologie de Bamako, le torchon brûle à cause du non paiement des frais d’inscription et de pédagogie des médecins en spécialisation. A travers une marche blanche, les 400 étudiants concernés ont attiré l’attention de l’administration universitaire et exigé la réparation de cette « injustice ».
A quelques jours des évaluations au titre de l’année universitaire 2012-2013, à la Faculté de la médecine de pharmacie et d’odontostomatologie de Bamako, les médecins en spécialisation sont en colère parce qu’ils ne sont pas sur la liste des examens de fin d’année pour non paiement des frais d’inscription et de pédagogie, d’un montant de 300 000 F Cfa.
Ils se disent victimes de l’incapacité de justifier l’utilisation des fonds spécial pour la prise en charge des frais de pédagogie et d’inscription mis en place par le ministère de la Santé dans le cadre de l’élaboration de la politique de la formation continue des agents de santé. 5 ans après le lancement de l’opération, le gouvernement a demandé à l’administration universitaire des rapports de justification afin de verser les frais de l’année en cours. Au lieu de s’exécuter, l’administration veut priver les 400 médecins concernés en spécialisation dans d’évaluation de fin d’année, dénoncent les marcheurs de vendredi. Pourtant, ces derniers annoncent avoir été reçu par l le ministre qui les a assurés que « la nouvelle décision est loin d’une suspension pure et simple du fonds, mais il faut que la direction de la faculté présente un rapport ». Et des instructions fermes furent données par le chef de département depuis le 2 octobre pour mettre les médecins dans leur droit. Jusqu’à présent, rien n’y fit.
C’est pourquoi, les 400 médecins ont décidé de battre le pavé le vendredi dernier pour exiger la réparation d’une injustice. Le secrétaire des CES, Dr Drissa Sangaré, trouve que « le décanat veut amener le problème là où il n’y a pas. Le ministre et son directeur des finances et du matériel ont demandé à l’administration de prendre des dispositions idoines nous mettre dans nos droits mais il continue de faire la sourde oreille. Nous demandons le Décanat de revenir sur sa décision afin de mettre tous dans les mêmes conditions ». Lui et ses camarades sont déterminés à mettre rapidement fin à ce blocage qui met la fin de leur formation en retard.
Nabila Ibrahim Sogoba