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En toute vérité : Allahou Akbar ! Avec IBK, les Maliens sont prisonniers chez eux à Kidal
Publié le lundi 11 novembre 2013  |  Le Zenith Bale




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Incroyable mais vrai, après avoir libéré les prisonniers du MNLA et levé les mandats d’arrêt des responsables de ce groupe armé, Ibk n’arrive pas à établir la paix à Kidal, ni à y sécuriser les représentants de l’Etat a fortiori des journalistes français. Celui qui a été donné comme la solution, celui dont les partisans nous ont tympanisés avec leurs slogans de faire libérer le Mali par nos seuls soldats, se confine lui-même à des aveux d’échec et d’impuissance. Devons-nous rester prisonniers du MNLA à Kidal ?
Dans son discours à la Cérémonie d’Ouverture de la Première Réunion ministérielle sur le Sahel – Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (Bamako, le 5 novembre 2013), Ibk déclarait :
» Le Samedi 2 novembre 2013, Ghislaine Dupont et Claude Verlon sont tombés à Kidal sous les balles de terroristes au cœur rempli de haine; haine à l’égard de leurs frères et sœurs, haine à l’égard des étrangers qui nous font l’honneur de visiter notre pays ; haine à l’égard de leur propre personne; haine à l’égard de leur mères, de leurs épouses qu’ils plongent dans le deuil pour toujours… Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déferlement de haine, un tel mépris de la vie humaine. Rien, absolument rien « .
Ah non, de notre avis ce qui justifie cette haine, c’est la légèreté avec laquelle nos autorités traitent ce dossier.
Et Ibk d’ajouter :
» Notre Peuple est pacifique. Nous avons une longue et puissante tradition d’hospitalité, d’ouverture, d’acceptation de l’Autre. Nous chérissons la paix. Nous voulons la Paix pour nous consacrer aux défis immenses qui sont là devant nous « .
En la matière, nous disons que celui qui veut la paix prépare la guerre, c’est pourquoi il faut arrêter cette abdication qui ne dit pas son nom.
Le Président de la République de reconnaître, à la suite de Att depuis 2006 :
» De l’Atlantique à l’Océan indien, cet espace géopolitique abrite de nombreuses zones de non-droit, des milliers de trafiquants en tous genres, des groupes terroristes et djihadistes, s’alliant aux uns et autres selon les circonstances. Ces groupes sèment la désolation et la terreur. Ils entravent la liberté de circulation des hommes, des biens et marchandises. Ils constituent de ce fait une entrave majeure au développement. Ces groupes menacent la paix et la sécurité des États de la région et, au-delà de la région, la Paix et la Sécurité de nos voisins des rives de la Méditerranée, et même, la paix mondiale. Le Mali, à l’instar des autres pays de la Région, est victime de cette concentration de vulnérabilités. Le moment est venu, pour nous, Etats de la région du Sahel, de nous attaquer vigoureusement à ces questions qui sont au cœur du devenir de nos pays, et qui ralentissent notre marche en avant. C’est le lieu et le moment de le dire avec force. Aucun État de la région ne peut faire face seul aux problèmes qui nous assaillent. Nous sommes indissolublement liés dans une communauté de destin voulue par Le Tout Puissant. Il faut que les Nations-Unies jouent leur rôle véritable et historique pour que le septentrion malien retrouve la paix et que le Mali continue avec son agenda, c’est-à-dire le développement pour tous et pour toutes les régions. Chaque pays membre de l’Onu porteur de solution doit être le bienvenu dans ce combat qui interpelle le monde entier. Inclure tout le monde et n’exclure personne est la seule issue pour que notre pays retrouve sa stabilité. Et l’Onu est le réceptacle naturel de ce partenariat qui rendrait, au-delà du Mali, le Sahel plus fort et plus uni contre ses forces centrifuges ainsi que les menaces périphériques « .
Pour rappel, Att avait déjà appelé en septembre 2006 à une conférence Sahélo-saharienne pour la paix et le développement en présence des chefs d’Etat. Il avait précisé que » le rôle de la France doit rester dans l’accompagnement et l’appui au plan matériel « . En ajoutant que » la France doit nous écouter « .
IBK confiné à ne rien faire que des incantations
» Il est impératif de mettre un terme à la situation prévalant à Kidal au risque de connaître des situations imprévisibles susceptibles d’entrainer des développements difficilement maitrisables. Kidal doit revenir à la lumière du jour. Kidal doit être lisible. Kidal doit être visible dans le processus de consolidation de la paix. Kidal doit être comme toutes les régions du Mali. Je ne saurais, en aucun cas, tolérer davantage qu’une partie du Mali soit soustraite à la loi de la Nation et à la morale tout court. Le Mali ne peut pas tolérer que Kidal soit la bourse régionale du crime organisé ».
Alors Ibk doit prendre son mal en patience, car ce qu’il ne peut pas tolérer, c’est ce qui se passe malheureusement à Kidal.
L’option de l’échec
» Mon Gouvernement a fait l’option stratégique de la paix, du dialogue pour résoudre les problèmes découlant du mal-vivre de nos frères du nord du Mali et de toutes les communautés nationales. Notre Peuple rejette le fracas des armes. Il veut une solution durable et définitive à la crise qui secoue le nord du pays. Nous rechercherons inlassablement la paix pour éviter à notre peuple de nouvelles meurtrissures. J’invite, une fois de plus, les groupes armés à déposer les armes, sans délai, et à venir s’assoir à la table de négociation, aux côtés de leurs frères et sœurs qui veulent les aider à surmonter leurs rancœurs et à faciliter leur intégration dans la Nation. Il n’y a pas de problèmes sans solution lorsque les hommes sont de bonne foi et désireux d’aller de l’avant. La Porte du Dialogue demeure ouverte, je les invite à la franchir afin que nous mettions fin aux souffrances inutiles infligées à notre Peuple. Cheminons ensemble vers la Paix et le Développement pour le bien de tous les fils de la Nation « .
Voilà des appels qui tombent dans l’oreille d’un sourd. Par ailleurs, Ibk sait-il que les Maliens veulent aujourd’hui la paix par la guerre, car rien d’autre ne justifierait la présence aujourd’hui de nos soldats au Nord, plus d’une année, mourant sous les feux ennemis ou tout au moins abandonnant durant toute cette période leur famille, les amis et le plaisir de vivre une vie paisible ?
Ibk affirme pourtant que » Lorsque le Mali appelle ses enfants, ils répondent toujours présents pour servir la patrie « . Qu’attend-il alors pour débarrasser Kidal des forces du mal. Est-ce la bravoure ou la lâcheté qui nous a été léguée par nos ancêtres ?
Ibk lui-même répond : » Si le Mali a été fort, ce n’est pas le fait d’un seul homme, d’un seul groupe ni d’une seule communauté. Aux différentes étapes de notre évolution historique, des hommes et des femmes, de toutes origines, de toutes catégories, de toutes confessions ont marqué leur temps et se sont sacrifiés pour la postérité. Leurs noms, en salves de dignité, résonnent encore dans les mémoires, gravés par le précieux travail de nos lignées de traditionnistes « .
Soundiata Kéïta doit se remuer aujourd’hui dans sa tombe pour la honte que subissent les Maliens depuis cette affaire de Kidal. Oui, à la suite de Ibk, nous reconnaissons que » Le nom de famille, patronyme qui fait le lien avec l’ascendance, est, pour cette raison, chez nous, un titre et, à la fois, une lourde charge « . Ibk ne saurait s’en décharger.

Il nous faut nous hisser à la hauteur de dignes héritiers de nos devanciers qui ont su incarner la grandeur du Mali, sa dignité, son honneur, sa foi en l’Homme, bref, son humanisme soudanien.
Il nous faut faire la guerre, Monsieur le Président. Et comme vous le dites, » Le Mali doit s’aider lui-même. Il doit être l’architecte de son destin. Nous devons acquérir une mentalité de pionnier afin de transformer le visage de notre Nation, afin de faire triompher une nouvelle éthique fondée sur l’excellence et le goût du travail bien accompli. Le Mali d’aujourd’hui et de demain, sera avant tout et principalement, l’œuvre des Maliens eux-mêmes, car le développement, c’est avant tout le fruit intelligent du peuple « . Encore que le développement passe par la paix. Encore une fois, faisons la guerre pour la paix. » Nous devons être à la hauteur des défis que nous impose l’Histoire « .
Mamadou DABO

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