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A propos du putsch du 22 mars dernier : Les hommes clés du renversement
Publié le vendredi 6 juillet 2012   |  Mali Demain


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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Le coup d’état du 22 mars dernier a permis de découvrir une armée abusée, en colère contre la hiérarchie militaire qui de connivence l’a mis à genoux. Cette évidence notre équipe de reportage l’a vu, touché du doigt au soir du putsch. Entre autres, éléments de l’Armée toute tendance confondue, notre équipe à pu voir, constater des hommes et des femmes déterminés à mettre fin au régime autocratique d’ATT et complices.

En fait, L’Adjudant Chef Seyba Diarra alias « Kènè karaba », ceinture noire Tukchune (Armée de Terre) plusieurs fois menacés avec son collègue Lieutenant Abdoulaye Kéïta et Sergent Chef Issa Coulibaly), Capitaine Amadou Haya Sanogo, adulé par la troupe pour sa franchise et son refus de cautionner l’arbitraire avec es chefs hiérarchiques. Ce quid ‘ailleurs lui vaudra bien de punitions et de retards dans les grades. Major Cissé (A.T, base de Kati), Major Fomba (A.T à Kati), Lieutenant Amadou Konaré (AT) , Lieutenant Boubacar S. Kéïta (AT), Commandant Youssouf Traoré (A.T, cet officier bardé de diplôme et qui avait été arbitrairement radié des rangs de l’armée pendant que des Touaregs fuyaient l’armée pour ensuite être admis avec des grades qui frisaient la révolte), Boua Koné (fils du Général Lassine Koné compagnon d’ATT et ex chef bataillon escadron des chars lors du putsch du 26 mars 1991) et Commandant des éléments qui avaient pris le contrôle de l’ORTM. En tout cas, c’est avec lui que notre reporter s’était adressé pour suivre en direct le putsch, Lieutenant Kibaru (Armée de l’Air), omniprésent à l’ORTM et imperturbable dans sa mission qu’il a tenu à réussir. Ce qui a été fait avec brio.

Foi en un Mali qui bouge !

Colonel Diamou Kéïta (Gendarmerie Nationale dont les hommes se sont distingués sur le terrain la nuit u putsch), Major Fasséri Traoré (A.T), Adjudant Bakary Diarra (AT), Major Fomba qui dirigeait les opérations sur le palais de Koulouba et devait être désigné porte-parole du CNRDRE qu’il a décliné à la dernière minute. Ce qui a suscité l’ire d’une bonne partie de la troupe. Sergent Chef Jérémy Mariko (Génie militaire), Sous-lieutenant Mariko (AT), Capitaine Sissoko (Garde Nationale), Major Tiéfing Traoré (Police nationale), Sergent Chef Dougara (Police Nationale), Lieutenant Jacques Dacko (AT), Première Classe Siriman Camara (AT), Adjudant Seydou (Armée de l’Air), Sergent-chef Ousmane Coulibaly alias Kabila . Ensuite viennent les autres éléments de différents corps et même des Eaux et Forêts. Aussi, le Sergent Elie Coulibaly de la région militaire de Koulikoro avec ses chefs et camarades sont parvenus à rallier Bamako dans la soirée du 22 mars tout en déjouant les pièges du bataillon Para qui tentait de stopper toute arrivée renforts de ce côté. Lieutenant Aboubacar S. Kéïta (AT) ainsi que le Lieutenant Diarra (Garde Nationale), Lieutenant Djélé (AT), étaient de la partie. Et bien d’autres militaires se sont distingués dans la chute du régime qui avait précipité par la sourde oreille des autorités d’alors.

L’objectif primordial de la mutinerie- putsch

Il faut rappeler que l’objectif de la mutinerie qui s’est transformée par la suite au renversement du régime d’ATT, était de mettre dans de meilleures conditions l’armée pour qu’elle libère les régions occupées par des bandits armés ; aussi, restaurer l’autorité de l’Etat.

De nos jours, ni l’un, ni l’autre ne sont effectifs pour la simple raison du double complot d’une certaine classe politique et s a presse avides de pouvoir et certains corps habillés qui n’arrivent pas à s’accommoder avec la nouvelle donne. Et pour un oui ou non, ils crient, voir vocifèrent le retour du Général Moussa Traoré dont ils savent pertinemment comment ils l’ont chassé du pouvoir. Ne soyez pas surpris aussi que ces mêmes gens soient affolés de voir que c’est le beau-fils de GMT, Dr Cheick Modibo Diarra, qui a les pleins pouvoirs au Mali et devant composer avec un Président de la Transition qui a installé son « QG » dans un luxueux hôtel parisien attendant des forces que nous ne saurons qualifiées lui assurer sa sécurité répugnant nos forces armées. Que Dieu soit loué !

Du 22 mars à ce jour, le CNRDRE a tiré les leçons…

Ce qui est sûr et certain, c’est que du 22 mars à ce jour, la junte a tiré les leçons de sa gestion d’état qui a lamentablement échoué suite à des infiltrations et autres interventions inopportunes. Ce qui a sapé ses actions posées ça et là et découragée bien de supporters. Et non les moindres. Donc, il ne s’agit pas de composer avec ces dinosaures qui ont mis le pays à genoux en mentant plus de deux décennies durant aux maliens.

De nos jours, la machine a de la peine à bouger…

De nos jours, la machine a de la peine à bouger du fait de la « grippe » qui l’a prise. Et pour cause, le PM ne saura relever les défis du moment sans associer toutes les forces vives du pays, n’en parlons pas de la classe politique mais se basant sur la jeunesse des différents partis politiques.

« En attendant, les vrais acteurs du 22 mars dernier, la plupart se sentent abandonnés, voire trahis au profit des opportunistes de tout acabit », a martelé un militaire qui a requit l’anonymat.

Pour notre part, c’est le moment pour tous les acteurs de se ressaisir pour sortir le pays de son gouffre actuel.

Bokari Dicko

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