Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré hier que l’enquête sur l’assassinat le 2 novembre à Kidal de nos confrères français Ghislaine Dupont et Claude Verlon, progresse rapidement, tout en soulignant que les assassins n’avaient pas encore été identifiés. « Ils ne sont pas identifiés », a ainsi indiqué le ministre français sur la chaîne de télévision française BFMTV. Mais selon lui, les chemins de l’identification sont ouverts. A la question de savoir si ces chemins sont proches, Jean-Yves Le Drian a simplement répondu : « oui ».
« Nous travaillons bien sur le sujet, l’engagement des services de police et de justice français dépêchés sur place est très fort, et il est accompagné du soutien des Maliens », a-t-il dit. « L’enquête progresse rapidement, mais il y a une procédure judiciaire que je respecte totalement », a-t-il ajouté pour justifier sa discrétion.
Selon une source proche de l’enquête, Bayes Ag Bakabo, le propriétaire du véhicule qui a servi à l’enlèvement des deux journalistes est très fortement soupçonné d’avoir planifié les enlèvements pour le compte d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Interrogé sur le sort des autres otages français dans la région, Le Drian a simplement déclaré qu’ils étaient « vivants ». « Je fais remarquer que puisque nous avons réussi à libérer ceux que l’on appelle les quatre otages d’Arlit, nous l’avons fait à la fois avec détermination et avec la plus grande discrétion », a-t-il dit. « C’est le même principe que je m’impose à moi-même et que Laurent Fabius s’impose à lui-même pour mener à bien les autres libérations que j’espère prochaines », a conclu le ministre.
Deux otages français, Serge Lazarevic et Gilberto Rodriguez Leal, sont probablement encore détenus au Sahel et un, Francis Collomb, a été enlevé au Nigeria. Quatre journalistes français ont par ailleurs été enlevés en Syrie.