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L’Essor N° 17554 du 11/11/2013

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Anniversaire de l’adema association : échanges utiles sur le role de la cedeao dans la resolution de la crise malienne
Publié le mardi 12 novembre 2013  |  L’Essor




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Dans le cadre de la célébration de son 23ème anniversaire, l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA Association) a organisé samedi une conférence-débat sur le rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire que notre pays a connue.

La conférence qui s’est déroulée à la Maison de la presse était animée par Cheaka Aboudou Touré, le représentant spécial de la CEDEAO. Au présidium, on notait la présence de Mme Sy Kadiatou Sow, la présidente de l’ADEMA Association, du Pr Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale et membre fondateur de l’ADEMA, et de Mamady Traoré, le secrétaire général du ministère des Maliens de l’extérieur. Plusieurs personnalités politiques et responsables de la société civile étaient présents.

En introduisant les débats, Mme Sy Kadiatou Sow a présenté cette conférence comme une occasion inédite offerte à la diplomatie sous-régionale d’expliquer certains aspects de l’intervention de la CEDEAO dans notre pays. Pour planter le décor de ce cadre d’échanges, Ali Nouhoum. Diallo a rappelé le contexte dans lequel l’ADEMA, un mouvement engagé pour la défense des valeurs démocratiques, a vu le jour. C’était le 25 octobre 1990 avec comme président feu Abdrahamane Baba Touré.

Avec le CNID Association, elle a contribué à l’éveil des consciences pour la Révolution de mars 91. « Depuis, que de chemin parcouru dans la consolidation des acquis démocratiques sous l’égide des différent leaders qui l’ont présidée ! », a souligné Ali Nouhoum Diallo, avant de saluer les efforts déployés par les institutions sous-régionales et continentales dans la gestion de la crise malienne. Il a accordé une mention spéciale au président béninois Thomas Yayi Boni qui assurait la présidence en exercice de l’Union africaine au plus fort de la crise et à son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO.

Entrant dans le vif du sujet de la conférence, Cheaka Aboudou Touré a rappelé que certains acteurs politiques et une partie de l’opinion publique étaient réticents à une intervention de la CEDEAO dans notre pays. L’envoyé spécial de la CEDEAO a insisté sur la légitimité de l’intervention de l’organisation sous-régionale. Selon le diplomate, cette intervention se justifiait par le fait que le Mali s’est retrouvé exactement dans le cas de figure qui oblige les dirigeants de la communauté à ne pas rester les bras croisés et à porter assistance à un pays membre. Il a expliqué que les textes fondamentaux de l’institution, dont le Mali est signataire, définissent clairement les conditions qui justifient une intervention dans un pays membre. L’Etat en question doit être confronté à un conflit armé, faire face à un problème grave et persistant, être sous le coup d’une menace qui risque de s’étendre sur toute la sous-région et la démocratie doit être réellement en danger. Tous ces ingrédients étaient réunis dans le cas malien.

L’application des textes prévus en la matière a permis la signature de l’Accord cadre en juin 2012 qui a permis le retour à l’ordre constitutionnel normal. Grâce à cet accord, la durée de la Transition a été prolongée et les chefs d’Etat se sont investis pour l’adoption des résolutions par les Nations unies qui ont formalisé l’intervention française et celle de la communauté internationale.

Le diplomate a admis que la Communauté ouest-africaine a été confrontée à beaucoup de difficultés relatives notamment à la mobilisation des troupes pour des problèmes de moyens. De la gestion de cette crise, Cheaka Aboudou Touré a retenu des leçons comme l’hésitation de la communauté internationale à intervenir militairement, l’efficacité de la coopération entre Etats de la Communauté et la nécessité pour les Africains de ne compter que sur leurs propres efforts pour venir à bout des crises éventuelles.

Lougaye ALMOULOUD

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