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Le 1er vice président de l’Adéma-PASJ et du FDR, Iba N’Diaye, hier face à la presse : - »Nous n’allons pas à Ouaga afin d’y former un Gouvernement pour le Mali » - »Nous devons respecter les six chefs d’Etat qui seront présents à ce sommet »
Publié le vendredi 6 juillet 2012   |  L'Indépendant


Iba
© Autre presse par DR
Iba N’diaye, 1er vice-president de l’Adema-Pasj


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Au cours d’un entretien qu’il a accordé hier, jeudi 5 juillet 2012 à la presse, au siège du parti de l’abeille à Bamako Coura, le 1er vice-président de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) et du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) s’est expliqué sur les enjeux du sommet de la CEDEAO, consacré à la crise malienne qui se tient demain samedi à Ouagadougou. Selon lui, ce sommet n’a pas pour objet de former pour le Mali un gouvernement d’union nationale, comme cela se dit actuellement. Il s’agit d’une rencontre qui permettra de discuter des voies de sortie de la crise qui secoue notre pays. Il ne sert à rien, estime-t-il, de polémiquer autour de l’objet et du lieu de la tenue de ces discussions. Il sied de respecter les six chefs d’Etats qui seront présents pour aider le Maliens à sortir de la crise actuelle dont la priorité des priorités reste la libération des régions Nord occupées.

Dans son introduction, le 1er vice-président de l’Adéma-PASJ, Ibrahima dit Iba N’Diaye a déclaré que son parti, l’Adéma-PASJ venait de recevoir l’invitation pour se rendre à Ouagadougou, au sommet qui se tient ce samedi et qui est consacré à la recherche de solutions à la crise malienne. Six chefs d’Etat de la sous-région, a-t-il expliqué, vont se réunir pour recevoir, de manière mieux organisée, les forces vives de la nation malienne. Des critères de choix des représentants de ces forces vives du Mali ont été clairement définis.
Selon les explications de l’ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, il s’agira d’un représentant par parti représenté à l’Assemblée nationale, d’un représentant par regroupement politique, des représentants du gouvernement, de l’Assemblée nationale, des représentants de la société civile.
« Le but de ce sommet est d’échanger et de faire des propositions concrètes pour sortir de la crise. Et quand il est question de la sortie de crise, cela embrasse pas mal de sujets : les institutions, la gouvernance, les droits humains et les libertés, avec la question des détenus, notamment les bérets rouges, les problèmes économiques. Tous ces sujets brûlants seront circonscrits, sans oublier l’épineux problème de nos relations rompues avec l’extérieur. La question prioritaire concerne la libération du Nord « , a-t-il expliqué. Pour le 1er vice-président de l’Adéma-PASJ, il ne s’agit pas d’un sommet qui formera, en vingt quatre heures, un gouvernement d’union nationale pour le Mali. Mais les discussions pour sortir de la crise n’excluent pas, a-t-il laissé entendre, les préoccupations évoquées ça et là touchant à la formation d’une équipe gouvernementale sur une base élargie et inclusive. La durée de la transition peut également être discutée quand on sait que trois mois sont déjà passés sur les douze précédemment arrêtés. Des voix s’élèvent pour demander si » les problèmes aussi graves » qui assaillent le Mali actuellement peuvent être cernés et permettre d’organiser des élections crédibles en douze mois. Peut-on parler d’élections avec le nord occupé?
A la question de savoir ce que pense le premier vice-président du parti de l’abeille des récriminations visant à boycotter ce sommet, Iba N’Diaye sera plutôt rassurant : « le sort du Mali ne se décide pas à l’extérieur comme les gens le prétendent. Il s’agit d’une rencontre pour nous aider à nous parler à nous faire confiance, à nous comprendre autour des questions essentielles. Nous connaissons ce qui nous divise et ce qui nous unit. Le plus important, c’est ce qui nous unit : c’est le Mali, c’est notre territoire dans toute son intégrité. Je pense que nous devons un minimum de considération aux six chefs d’Etats qui seront là-bas pour nous écouter et je voudrais que nous fassions tout pour ne pas nous donner en spectacle ».
Et Iba N’Diaye d’ajouter que l’Adema ira à Ouagadougou avec ses propositions, après s’être concerté (aujourd’hui) avec les autres partis du FDR ou non membres de ce regroupement, afin de parler d’une seule voix. «Il faut tout faire pour ne pas aller à la rupture avec les autres pays, avec les pays qui veulent aider le Mali à sortir de cette crise. Le Mali a aussi participé à des processus de médiation ou de réconciliation des peuples. Nous devons accepter que des voisins de la CEDEAO nous aident à régler nos problèmes. Soyons ouverts. N’oublions pas quand même que cette médiation nous a permis de faire certains pas. Je crois que nous ne devons pas détourner le débat « , a-t-il martelé.
Pour Iba N’Diaye, aucun Malien n’est fier de cette situation que le pays vit actuellement. Mais cela ne doit pas empêcher les acteurs d’aller discuter. Ces discussions n’excluent pas que les Maliens poursuivent après les échanges à Bamako pour approfondir les axes saillants qui seront amorcés à Ouagadougou.
Concernant la présence du président de la transition à Ouagadougou, il a indiqué qu’aux dernières nouvelles, les médecins ont déconseillé ce voyage au Pr Dioncounda Traoré. Il est très peu probable qu’il participe à ce sommet.
Il n’a pas manqué d’insister sur le fait que la question du Nord est la question prioritaire de ce sommet. A ce titre, il a indiqué que l’Adéma a participé pleinement au sit-il du COREN et restera entièrement mobilisés sur la question du Nord. » Pour nous, notre crainte est que les gens croient que la question du nord doit être une affaire des seuls ressortissants de ces régions. Non, c’est le territoire malien qui est occupé, ce n’est pas le territoire du Nord ! « , a-t-il conclu.

Bruno D SEGBEDJI

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