L’armée malienne déplore, en coulisses, d’être systématiquement tenue à l’écart, alors que des combats l’opposent à des « bandits armés » dans la région: pas une semaine ne passe sans attentat à la voiture piégée, jet d’obus, ou attaque.
Vendredi, le MNLA condamne l’assassinat de trois de ses membres par l’armée malienne. Alors même que les différents groupes armés concernés par les accords préliminaires de paix -les groupes MNLA, MAA, HCUA-, tentent d’aboutir à une solution politique et annoncent leur fusion à Ouagadougou, à Kidal, le MNLA avoue son impuissance à assurer la sécurité de la ville. Devant une banque, en plein centre-ville, un convoi de Serval est accueilli par un jet de grenade. On commence à craindre la reprise de la zone du Tigharghar par Aqmi.
A Bamako, à Gao, les critiques fusent. Pourquoi cette confiance aveugle de la France envers les groupes armés?
La France, qui se montre incapable de distinguer les combattants repentis du MNLA des jihadistes d’Aqmi et d’Ansar Eddine… Chaque nouveau drame est désormais interprété sous ce prisme: sans le laxisme français à l’égard des groupes armés à Kidal, de nombreuses morts auraient pu être évitées.