Dans la perspective des élections législatives de novembre 2013, les partis politiques se mobilisent et sont prêts à tous les arrangements possibles, en sacrifiant parfois l’intérêt général, pour atteindre leurs objectifs. Aujourd’hui, des alliances contre nature, qui ne sont basées sur aucune conviction ou sur aucun projet politique crédible, se forment et ressemblent plutôt à un terrorisme politique contre la démocratie
Au mois de novembre, les maliens sont appelés à élire leurs représentants à l’Assemblée Nationale, afin d’exercer le pouvoir législatif : voter les lois et le budget de l’Etat et contrôler l’action du gouvernement. En plus de ces missions constitutionnelles, les députés doivent être à l’écoute de leurs concitoyens pour leur apporter autant que possible, l’aide nécessaire dans leur vie quotidienne et défendre, avec sincérité, leurs préoccupations. Chaque représentant élu doit, sans démagogie, recueillir les avis et les attentes des populations de sa circonscription électorale pour trouver, dans la mesure du possible, des solutions idoines à leurs problèmes.
Mais aujourd’hui au Mali, à travers des alliances stratégiques et circonstancielles, parfois trop fragiles et éphémères, le comportement narcissique de candidats aux élections on s’éloigne de la morale. Ils violent les droits des électeurs, sacrifient leurs aspirations profondes au changement et au bien -être et bafouent ainsi les principes et les valeurs de la République. Cette attitude de la plupart des candidats, des « analphabètes » politiques, s’apparente à un terrorisme politique : la démocratie devient frelatée et les droits fondamentaux confisqués.
A travers ces alliances électorales contre nature, des partis politiques qui se sont farouchement combattus dans un passé récent et qui ont de projets politiques différents, se retrouvent aujourd’hui sur des listes communes. Il n’y a aucune logique dans ces accords politiques qui se nouent et se dénoueront en fonction des intérêts des acteurs politiques. Pour eux la politique est comme un jeu d’intérêts personnels et la démocratie comme le monopole d’un pouvoir personnel.
Les candidats aux élections législatives, pour l’intérêt supérieur de la Nation, doivent comprendre que l’exercice de la démocratie pluraliste nécessite l’assimilation de la morale politique qui concerne, entre autres, l’intégrité, l’honnêteté et la probité des représentants élus du peuple.
La morale politique est un ensemble de règles de bonne conduite et de valeurs qui guident l’action politique.
Pour que les électeurs ne soient pas désorientés, chaque parti politique doit se forger lui-même des assises électorales au lieu de chercher des affinités hybrides et éphémères qui sont souvent contre-productives. Chaque candidat, une fois élu, doit respecter le contrat politique passé avec les électeurs
Moussa DANIOKODepuis Libreville au Gabon