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Les Echos N° 4161 du 11/11/2013

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BRUITS SOURDS : Assemblée nationale : des gardes rançonnent les usagers de la route
Publié le mardi 12 novembre 2013  |  Les Echos




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Assemblée nationale : des gardes rançonnent les usagers de la route

Les gardes nationaux qui assurent la sécurité de l’Assemblée nationale se sont transformés en policiers. Les conducteurs de véhicules de transport urbain, les propriétaires de voitures personnelles et même les motocyclistes sont rançonnés à longueur de journée aux abords immédiats de la représentation nationale. Le malheur des uns et des autres est de stationner devant l’hémicycle de Bagadadji pour descendre un passager ou régler un autre besoin personnel s’il s’agit d’un véhicule usagé ou< d’un engin à deux roues. Des gardes surgissent de leur cachette au fond du jardin du député pour demander les pièces ou le paiement d’une somme forfaitaire. Si le propriétaire résiste, ils le menacent de conduire son engin au Groupement mobile de sécurité (GMS) tout en précisant que l’amende serait là-bas 5 à 10 fois supérieure (15 000 à 30 000 F CFA) à ce qu’ils réclament. Certaines de leurs victimes sont prises dans le piège de l’arnaque qui ne dit pas son nom. Depuis quand un garde est chargé du contrôle routier ?

Renforcement du statut de Sanogo : Human Rights hausse le ton

L’actualité au Mali reste marquée par l’octroi au capitaine-général Amadou Haya Sanogo du statut d’ancien chef d’Etat et de 44 éléments des forces armées et de sécurité mis à sa disposition pour sa sécurité. Cette décision qui serait prise par la présidence de la République est diversement appréciée par l’opinion. En réaction, Human Rights de son côté, pense que la décision de protéger et de renforcer le statut de Sanogo va rendre encore plus délicate la tâche d’assurer la justice pour les crimes très graves dans lesquels Sanogo et ses fidèles sont cités. Pour Human Rights, cette évolution peut être interprétée comme affront fait au personnel judiciaire qui travaille avec courage sur les crimes de Kati, ainsi qu’un affront aux familles des victimes.

Sanogo est convoqué devant le juge et il doit se soumettre au mandat émis à son encontre, précise Human Rights. De quelques actes d’intimidation par son entourage armé ou des initiatives que prendraient des officiels du gouvernement pour retarder sans raison sa présentation au juge constituerait une remise en cause de l’indépendance de la justice, révèle l’Organisation pour la protection des droits de l’Homme.

Liberté retrouvée pour Abdina Guindo : la fête au village

Arrêté dans l’affaire du contre-coup d’Etat du 30 avril 2012 qui avait opposé les bérets rouges du camp des commandos parachutistes proches d’Att aux bérets verts se réclamant de l’ex-capitaine, Amadou Haya Sanogo, l’ex-aide de camp d’ATT, le lieutenant-colonel Abdina Guindo, est libre de tous ses mouvements depuis le samedi 9 novembre 2013. Le même jour, Abdina, regagné les siens par qui, il a été chaleureusement accueilli après plusieurs mois de détention. Ce jour-là, apprend-on, c’était la fête à Djicoroni-para au domicile de l’ex-aide de camp d’ATT. Au-delà des coups de fil, Abdina a reçu chez lui la visite de nombreux parents, amis, et ex-compagnons. C’était la retrouvaille et tous étaient contents d’avoir parmi eux un des leurs.

Armées : le grand nettoyage n’est pas fini

A la faveur du conseil des ministres de la semaine dernière, il a été procédé à des changements à la tête de la police et de l’état-major général des armées. Ces entités ont changé de dirigeants. Mais, il nous revient que la série se poursuivra avec des changements annoncés aux commandements de la gendarmerie et de la garde nationale. En plus des directions, il se dit également que le nettoyage concernera tous les secteurs et domaines dans les différents corps des forces armées et de sécurité.


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