Dans le nord du Mali, les attaques des derniers mois ont démontré la capacité de réorganisation et de nuisance des groupes jihadistes, tout en pointant les difficultés des forces militaires à remplir leur mission de sécurisation. État des lieux de la Mission internationale de soutien au Mali, la Minusma.
Les récentes attaques dans le nord du Mali - obus à Gao, attaque à Tessalit, voiture piégée à Tombouctou, mines à Ménaka, et l'assassinat de deux journalistes de RFI à Kidal -, ont incité la communauté internationale à davantage de prudence, rompant avec une rhétorique collective qui se voulait optimiste.
Annoncé lors du vote, le 25 avril dernier, de la résolution 2100 par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, l'objectif de 12 640 éléments reste lointain : moins de la moitié des forces prévues est actuellement sur pied : 5 069 militaires – 5 bataillons d'infanterie - sont actuellement déployés. Au Nord, 2 675 éléments sont répartis dans le secteur Est (Gao, Tessalit, Aguelhok, Kidal, Ménaka, Ansongo), et 1 823 dans le secteur Ouest (Tombouctou, Gossi, Douentza, Sévaré, Gounda, Diabaly). À Kidal, on dénombre 550 militaires et 114 policiers de la Minusma. Ils restent essentiellement cantonnés, pour l'heure, à la sécurisation des check-points et des axes de communication.
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