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Pouvoir d’IBK : la montée en puissance des bérets rouges
Publié le mercredi 13 novembre 2013  |  Le Guido


© Autre presse
Le nouveau Chef d’état-major général des armées du Mali, le général de division Mahamane Touré


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Les commandos parachutistes, autrement dit les bérets rouges, objet de fortes suspicions, réprimés et traqués depuis le coup d’Etat de la junte militaire du capitaine Amadou Haya Sanogo, le 22 mars 2012, et sous la Transition, reprennent du poil de la bête. Car, ils reviennent en grâce et en puissance sous IBK.

En effet, pour les bérets rouges, les bonnes nouvelles se suivent ces jours-ci. Voici qu’on annonce la libération du colonel Abdina Guindo, l’ancien aide de camp d’ATT et ex chef de corps du 33ème régiment des commandos parachutistes de Djicoroni-para, après la nomination importante en conseil des ministres, le vendredi 8 novembre 2013, du Général de Division Mahamane Touré, issu du même corps, au poste stratégique de chef d’Etat Major Général des Armées et celle du Colonel-major Issa Ould Issa, à la tête de la direction des Ecoles Militaires.

Le Général Mahamane Touré fut l’ancien chef d’Etat major adjoint particulier d’Alpha Oumar Konaré. Il était encore récemment directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye. Les bérets rouges reviennent donc en grâce et en force, c’est le cas de le dire, dans la chaîne de commandement de l’armée nationale. Alors que le représentant le plus emblématique des bérets verts, leurs ennemis jurés, le Général d’Armée 4 étoiles Amadou Haya Sanogo est dans la tourmente depuis un moment, du fait de leurs différends. Ceci explique-t-il cela ? Rien n’est moins sûr. A moins qu’il y ait eu un recadrage de la problématique après les sanctions prises contre des officiers et officiers supérieurs du corps pendant la transition, quand le Général Yamoussa Camara était ministre de la Défense. Ce dernier, actuellement chef d’Etat Major particulier du chef de l’Etat, aurait-il une meilleure perception du contentieux et de ses enjeux pour la stabilité de la gouvernance d’IBK ?

Il fait dire que depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 et le contre coup d’Etat des bérets rouges, le 30 avril de la même année, le contentieux est extrêmement lourd avec beaucoup de morts de part et d’autre ; alors que des escadrons de la mort extrêmement dangereux sont dans la nature pour régler les comptes. L’affaire, le contentieux militaire d’une manière générale, se corse avec la dernière révolte de bérets verts, des clans fidèles au colonel Youssouf Traoré et au capitaine Amadou Konaré, mutinés à Kati contre le Général Amadou Haya Sanogo et ses proches du Comité militaire de suivi et de réforme des forces armées et de sécurité, pour des questions de primes et de promotion.


Le retour en grâce des bérets rouges, pas forcément au détriment des bérets verts, est-il le prélude à la réconciliation tant souhaitée, mais jamais effective jusque-là et à l’effacement définitif de leur inimitié dangereuse, mortelle, partant à la paix dans nos forces de défense et de sécurité?
Il faut le croire, car la stabilité et la crédibilité de notre armée déjà fortement entamée en dépendent. Le président Ibrahim Boubacar Keita, chef suprême des armées, ne pourra que s’en féliciter, après les navrantes péripéties de cette guerre des bérets.

Oumar Coulibaly

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