Les négociations entre le gouvernement et les groupes armés sur le statut des régions du nord, du moins de Kidal sont prévues dans les prochaines semaines. Et de nombreux cadres des mouvements rebelles donnent aujourd’hui l’impression de vouloir rester dans le giron du Mali. Ont-ils renoncé à leur prétention indépendantiste ?
Certainement non, mais ils veulent seulement profiter de la situation surtout que la communauté internationale ne partagent pas leur ambition scissionniste. Ils vont profiter des élections législatives et municipales à venir pour légitimer leur contrôle sur la région de Kidal où les trafics de tout genre sans nul doute, vont prospérer. D’ores et déjà, il est établi que ce sont les chefs rebelles, d’ailleurs comme par le passé, qui siègeront dans la future Assemblée nationale car étant parfois seuls candidats en lice dans certaines localités de Kidal.
Ce sont aussi eux qui auront la gestion des collectivités locales de cette partie du pays dans un conteste de « décentralisation poussée » qui cache mal une offre d’autonomie locale. Avec le transfert des compétences accompagnées de celui des ressources, les Intalla et ses consorts vont disposer, comme bon leur semble, des moyens que l’Etat mettra à leur disposition. En un mot, les leaders du MNLA, d’Aneçardine et d’Aqmi auront avec les prochains scrutins ce qu’ils n’ont pas pu avoir avec les armes.
Dramane Aliou