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Les Echos N° 4161 du 11/11/2013

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Déconnectees pour non respect des normes de rejet : les tanneries en commune ii tournent au ralenti
Publié le mercredi 13 novembre 2013  |  Les Echos




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Depuis leur déconnexion de la station d’épuration de Sotuba pour non respect de la législation concernant la gestion des eaux usées industrielles, les tanneries West Africa, Imat-SA, Tamat et Nouvelle tannerie du Mali en Commune II, ne tournent plus en plein régime.

La décision de déconnecter les quatre tanneries (West Africa, Imat, Tamat et Nouvelle tannerie du Mali) fait suite à la sortie de terrain le 2 novembre 2013 des ministres techniquement concernés : Ousmane Ag Rhissa de l’Environnement et de l’Assainissement et son collègue Frankaly Kéita de l’Energie et de l’Hydraulique.

Lors de cette visite, le constat a été fait que les tanneries incriminées sont en porte à faux avec les normes de rejet des eaux usées. Instruction a été donnée à la direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances de procéder au débranchement de la station d’épuration de Sotuba de ces unités industrielles. Une mesure qui est effective depuis le lundi 4 novembre 2013.

De cette date à ce jour, les tanneries West Africa, Imat, Tamat et Nouvelle tannerie ne cessent de remuer ciel et terre auprès de la direction nationale de l’assainissement et du contrôle et des pollutions des nuisances et sa direction régionale pour être reconnectées à la station d’épuration.

Approché, le directeur régional de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances, Seydou Ouologuem, tranche qu’il n’en est pas question jusqu’à ce qu’elles se conforment aux normes requises au rejet des eaux usées industrielles. Ce qui passe forcément par la réalisation d’une station de prétraitement avant toute forme de rejet. « C’est tout ce qui leur est demandé. Les eaux que ces tanneries envoient à la station d’épuration risquent de la bloquer si elles ne sont pas déconnectées », soutient M. Ouologuem.

Le directeur régional de l’assainissement déplore le fait que les eaux usées déversées directement à la station d’épuration sans prétraitement, « sont chargées d’impuretés et autres produits chimiques comme les morceaux de graisse collés aux peaux ». Ce qui lui fait dire que la station d’épuration a ses bassins remplis de boue.

« Au lieu que des eaux viennent, c’est des boues ». Si la reconnexion à la station d’épuration de Sotuba des tanneries de la Commune II tient impérativement à la réalisation d’une station de prétraitement avant tout rejet, il reste entendu que ce préalable n’étant pas satisfait, ces unités tournent à ce jour timidement.

Elles sont obligées de ralentir les travaux de tannage pour ne pas être envahies par leurs propres eaux usées parce qu’elles n’ont plus où être déversées directement. Déconnexion à la station d’épuration oblige. Aujourd’hui, le constat dans les quatre tanneries déconnectées, est que certaines ont été contraintes d’étaler les peaux à tanner à même le soleil. Ce qui engendre un manque à gagner énorme pour les tanneries.

Suivant les propos du directeur régional de l’assainissement et du contrôle et des pollutions des nuisances, les unités industrielles sont régies par un cahier de charges interdisant tout rejet des eaux usées directement à la station d’épuration. En attendant qu’un terrain d’entente ne soit dégagé entre les tanneries déconnectées et les services compétents, Seydou Ouologuem révèle que les tanneries sont les plus polluantes au monde et qu’elles utilisent plus d’eau et de produits chimiques pour tanner les peaux.

Mohamed Daou

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