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Après son plébiscite par le peuple malien : Les deux urgences auxquelles IBK doit s’attaquer pour réussir son mandat
Publié le jeudi 14 novembre 2013  |  Le 22 Septembre


© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH .


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En tant que Président de l’Association « Mouvement pour le Changement à Kati (MCK) » je félicite le Président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) pour sa brillante élection à la magistrature suprême de la République du Mali en août 2013.


Après l’investiture, le 4 septembre 2013 et la prise de fonction de Président de la République du Mali devant les témoins du monde entier, le 19 septembre 2013, le mandat, plein de défis, vient de commencer. MCK sera présent pour donner son avis sur tout ce que les autorités entreprendront, observer les actions des autorités et alerter l’opinion nationale (surtout) et internationale en cas de dérives dans la gestion du pays.


Les deux urgences qui conditionnent la réussite du premier quinquennat sont la sécurité de l’ensemble du territoire national et la restauration de l’autorité de l’Etat. Ces deux grands défis sont à la base de tous les autres, car leur non-résolution expose les citoyens à tous les dangers.


Parmi les nombreux défis à relever je m’attarderai sur le problème crucial du Nord qui a été le facteur déclencheur de la crise qui a secoué notre pays. Le Nord du Mali, de 1960 à 2012 a eu tous les fonds nécessaires pour son développement. Donc pour résoudre ce problème, je propose qu’IBK réfléchisse sur la mise en place urgente des grands chantiers de développement, comme une raffinerie à Gao avant notre propre exploitation pétrolifère, une usine de fabrication de sel gemme à Taoudenni, une usine de phosphates de Tilemsi, etc. Ces chantiers serviront à relancer l’économie de l’ensemble du Nord en embauchant la main d’œuvre. Et les grandes puissances (surtout la France) n’attendent que ça, car elles ont les ressources financières nécessaires et nous avons les ressources naturelles. Je suis convaincu que le problème du Nord est un problème de pauvreté et qu’il ne sera pas résolu autrement que par la relance économique via l’ouverture des grands chantiers qui créeront de l’emploi. La réalisation de ces chantiers entrainera la sécurité des personnes et des biens, car aucun investisseur ne viendra si la sécurité n’est pas garantie. C’est dire donc que la tenue des assises sur le Nord ne servira pas à résoudre les problèmes du Nord, car ce n’est qu’une rencontre politique de plus.


Parallèlement, IBK doit restaurer l’autorité de l’Etat en renforçant et en moralisant les institutions de la République. Il y a eu plein d’événements [manque de professionnalisme du protocole pendant les investitures (4 – 19 septembre 2013), inondations à Bamako, mutinerie de Kati, etc.] qui ont servi d’arguments pour IBK d’amorcer la restauration de l’autorité de l’Etat. A la surprise générale, seuls les discours étaient à hauteur des attentes et non les actes. Il est grand temps pour IBK d’agir en prenant des décisions fermes pour montrer que les Maliens ne se sont pas trompés en le votant massivement lors de la présidentielle. Nous tendons vers les cent premiers jours du nouveau pouvoir et rien n’est fait pour amorcer le changement tant voulu par le peuple qui ne fait que vivre les mêmes pratiques néfastes à tout développement (népotisme, corruption, détournements de deniers publics, impunités, etc.).


La campagne pour les législatives viennent de commencer et les partis politiques et associations en lice contre les partis de la mouvance présidentielle (s’il y en a, car il y a eu tellement d’alliances contre nature que je me demande quelle Assemblée nationale le Mali aura au terme de ces législatives) doivent saisir l’opportunité que leur offre l’exécutif (IBK et son Gouvernement) pour monter au créneau avec des sujets aussi brûlants et mal gérés pour l’instant. Dans tous les cas, il y a de la matière et tout laisse à croire qu’IBK risque de ne pas avoir la majorité parlementaire à cause du fait que le changement ne se fait pas sentir et qu’il y a un grand fossé entre les mots et les actes posés.
Le changement dontle Peuple Malien a besoin passe forcément par l’Hémicycle (des débats contradictoires avec des politiciens convaincus et qui ont des visions pour notre pays). Les Maliens auront-ils la chance de voir une telle Assemblée?

Qu’Allah donne des préoccupations aux ennemis du Mali qui feront qu’ils oublient, pour de bon, notre pays.
Dr. Sékou DIAKITE
Président du MCK

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