Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre des politiques convaincus, fidèles et ayant le courage de leurs convictions au Mali. Mme Fatoumata Sako dite Djina, candidate PDES aux législatives 2013 en Commune I du District de Bamako est de cette trempe. Elle a lancé sa campagne, avec son colistier Amadou Coulibaly du PARENA, à Djélibougou, le 9 novembre dernier.
Des nombreux ténors politiques, dont ceux du PDES Diaye Bah et Amadou Abdoulaye Diallo, du PIDS, comme le Président Daba Diawara, et de la plateforme ADR / FDR avaient fait le déplacement, de même que Mme Dandara Touré, ancienne ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et Présidente du mouvement des Femmes du DES, et les leaders d’associations féminines de la Commune. Sans oublier les maîtres de la parole, dont Hamadoun Dagamaissa et Mme Konaté Nafi Diabaté, dite Marimar.
C’est l’ex ministre N’Diaye Bah qui fut le premier à s’exprimer, au nom de la délégation du PDES venue soutenir Djina. Arès avoir demandé une minute de silence en mémoire des victimes des inondations de cet hivernage 2013, il décrira la candidate comme une battante, une mère, une sœur, une fille et une épouse exemplaire, que ses activités professionnelles ont menée à la politique, d’abord au Mouvement Citoyen, puis au PDES.
Rappelant que le PDES ne comptait que deux députés dans l’Assemblée nationale sortante, N’Diaye Bah appellera les populations à voter massivement pour les candidats de son parti, afin que ce nombre augmente sensiblement cette année, les qualifiant de «fidèles et dignes». C’était certainement pour lancer le discours de Mme Sako, cousine germaine de Daba Diawara (le père de la candidate et la mère de Diawara étant frère et sœur), et qui se revendique, avec panache et fermeté, comme une admiratrice de l’homme ATT et de son action politique.
Pour Mme Djina Sako, ATT est «un grand homme, un patriote convaincu, qui a aimé et qui aime le Mali plus que tout» Il fallait avoir le courage et l’honnêteté de le proclamer, surtout en cette période troublée, et il faut reconnaître à Mme Sako ces qualités. Au plan politique, Mme Fatoumata Sako et son colistier, Amadou Coulibaly, qui a repris en bambara le discours de la candidate, leur choix de présenter cette liste, fut celui de «l’ouverture, de la diversité et de la compétence», en même temps que celui du respect des engagements, pour cause d’appartenance commune de leurs partis à l’alliance ADR / FDR.
Les grands axes de leur programme, qui ambitionne d’apporter «une réponse à la problématique de la représentativité des femmes et des jeunes au sein de l’Hémicycle», sont de redonner à la politique ses lettres de noblesse; prendre en compte les préoccupations quotidiennes des populations dans le contrôle de l’action gouvernementale et la formulation des lois et tenir régulièrement des séances de restitution des travaux des sessions parlementaires aux électeurs de leur circonscription, entre autres.
Comme l’expliquera Mme Fatoumata Sako, pour laquelle «l’équité de genre est un important indicateur du renforcement des capacités des femmes», un bon exemple de loi à proposer serait un texte sur les calamités naturelles, avec ses décrets d’application effectifs immédiatement, pour un dédommagement réel des victimes de catastrophes. Cette idée innovante amènera-t-elle le Takokelen souhaité par la liste PDES – PARENA en Commune I? La réponse le 24 novembre prochain.