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Nord du Mali/ En allant démolir des tombes : 4 rebelles islamistes trouvent la mort
Publié le lundi 9 juillet 2012   |  Le Procès Verbal


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© Getty Images par DR
Des militants Islamistes détruisant un lieu saint antique dans Timbuktu le 1 juillet 2012.


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Les islamistes armés qui occupent le nord du Mali ont procédé, le samedi 30 juin dernier, à la démolition de mausolées de saints musulmans à Tombouctou. Au total, sept des seize mausolées de cette ville mythique, construits généralement en terre crue, ont été détruits en deux jours: après les sanctuaires de Sidi Mahmoud (nord de la ville), Sidi Moctar (nord-est) et Alpha Moya (Est) samedi, les hommes d’ Ansar Dine ont démoli, dimanche, à coups de houes et de burins, quatre autres mausolées dont celui de Cheikh el-Kébir, situés dans l’enceinte du cimetière de Djingareyber.

Après ces démolitions, les islamistes minimisant les menaces du procureur de la Cour Pénale Internationale, avaient affirmé que tous les mausolées existant sur le territoire contrôlé par Ansar Dine seront démolis. Ainsi, après une réunion tenue le jeudi 5 juillet à Tombouctou, les islamistes ont décidé de démolir tous les mausolées dans la région de Tombouctou. Ils prennent pour cibles les mausolées situés à Araouane, ville située à environ 235 Km de Tombouctou. Une équipe armée est désignée pour accomplir la mission de démolition le vendredi 6 juillet. Le moment du départ arrivé, les hommes désignés pour la cause sautent à bord de trois pick-up et prennent la route d’Araouane. Comme si Dieu avait voulu leur montrer que les saints étaient proches de lui, le voyage des démolisseurs barbus tourne au drame. En cours de route, et de manière mystérieuse, deux des véhicules du convoi se renversent dans le sable et le troisième s’embourbe. Le bilan est lourd. 4 des passagers du premier véhicule perdent la vie; les autres perdent la vue. La seule voiture en état de rouler fut celle qui s’était embourbée. Les survivants de ce véhicule n’arriveront pas à la sortir du sable. Ils se servent alors de leur téléphone satellitaire pour appeler leur base de Tombouctou. Immédiatement, un autre convoi est envoyé au chevet du premier. Arrivés, les renforts constatent que la situation est très critique. Les blessés, aussi bien que les cadavres, sont transportés à l’hôpital de Tombouctou. Selon notre témoin sur place, les blessés sont au nombre de 10. Toujours selon notre témoin, les islamistes empêchent les populations d’en savoir plus alors que certains blessés eux-mêmes racontent leur mésaventure aux médecins et à ceux avec lesquels ils se sont familiarisés dans la ville.

Pour l’instant, sans étaler leur joie sur la place publique de peur de la répression des islamistes, la population savoure discrètement ce qu’elle appelle la victoire de Dieu sur le Satan. Elle croit que l’accident relève d’autant plus d’une vengeance divine que les véhicules accidentés sont généralement increvables et que les conducteurs connaissent le terrain comme leur poche. De plus, l’accident s’est produit à à peine 30 kilomètres de Tombouctou. Les gens de Tombouctou espèrent que cet accident mortel servira de leçon aux rebelles islamistes qui ont osé profaner les tombes des saints.

Les bandits islamistes, quant à eux, attribuent l’accident tragique au seul destin et prêchent que leurs défunts iront tous au paradis car morts en accomplissant l’œuvre de Dieu. Sans doute un paradis que les terroristes Abou Zeid et Iyad auraient bâti dans les cieux en attendant que l’armée malienne dans les prochaines semaines passer de vie à trépas…

Abdoulaye Guindo

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