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Mali: l`ex-junte fait évacuer la radio-télévision nationale à Bamako
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  AFP


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Le siège de la télévision nationale ORTM
Vue du siège de la télévision nationale Malienne ORTM


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BAMAKO - La situation restait tendue mercredi à Bamako où l`ex-junte militaire, qui avait accepté de rendre le pouvoir aux civils après son coup d`Etat du 22 mars, a fait évacuer la télévision nationale, cible lundi d`une attaque des forces loyales au président déchu Amadou Toumani Touré.
Les ex-putschistes "ont demandé de manière nerveuse à quasiment tous les employés de l`ORTM (la radio-télévision malienne) d`évacuer les lieux et de rentrer chez eux", a déclaré à l`AFP un salarié sous couvert de l`anonymat.
Peu avant, un engin blindé léger de l`ex-junte avait tiré une fois en l`air à proximité de l`ORTM, désormais totalement contrôlée par l`ex-junte qui renforcé son dispositif militaire autour du bâtiment, selon cette source.
La situation a provoqué la panique dans ce quartier où la plupart des banques ont fermé et une partie de la cité administrative, siège de plusieurs ministères, a été évacuée spontanément par ses occupants.
L`ORTM, l`aéroport de Bamako et le camp de Kati, base des ex-putschistes à 15 km de la capitale, ont été lundi la cible d`attaques de parachutistes "bérets rouges" fidèles au président renversé Amadou Toumani Touré (ATT), qui ont été repoussées par les partisans du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l`ex-junte qui avait pris le pouvoir avant de le rendre aux civils.
Après ces violences, qui ont fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés -des militaires des deux camps et quelques civils-, le capitaine Sanogo avait assuré mardi que la situation était "sous contrôle" à Bamako.
Mercredi dans la ville-garnison de Kati, quasiment tous les accès étaient tenus par des ex-putschistes très nerveux qui contrôlaient les véhicules et les motos, a constaté un correspondant de l`AFP.
Le capitaine Sanogo avait désigné les auteurs des attaques de lundi comme étant des "mercenaires" associés aux éléments du 33e Régiment de commandos-parachutistes (RCP) basés au camp de Djikoroni, dans le centre de Bamako, dont les ex-putschistes ont repris le contrôle.

Arrestations

Le chef d`état-major des armées, le colonel-major Ibrahim Dahirou Dembele, proche de l`ex-junte, a affirmé mardi soir que les assaillants avaient tenté de "conquérir" l`ORTM et l`aéroport "pour permettre l`arrivée de renforts extérieurs", puis attaquer la caserne de Kati "avec pour objectif l`assassinat de chefs militaires et particulièrement" du capitaine Sanogo.
Une source proche de l`ex-junte a fait état de 29 arrestations en marge des combats, des civils, des militaires, mais également des "étrangers" dont la nationalité n`a pas été communiquée. La télévision malienne a montré quelques images d`auteurs présumés des attaques dont l`un s`est présenté comme étant un "Burkinabè".
Mercredi en fin de matinée, une délégation de l`ex-junte est arrivée à Ouagadougou pour rencontrer le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) dans la crise, selon une source proche de la médiation.
Une précédente rencontre prévue mardi avait été annulée après les troubles à Bamako.
Le capitaine Sanogo a assuré que les attaques de lundi ne remettaient pas en cause l`accord-cadre sur le retour du pouvoir aux civils conclu le 6 avril avec la médiation burkinabé.
"L`accord-cadre demeure, le président est là, le gouvernement demeure.
C`était un problème interne qui est géré et qui n`a rien à voir", a déclaré le jeune officier à l`ORTM.
Le capitaine avait rejeté la semaine dernière les décisions prises à Abidjan lors d`un sommet de chefs d`Etat de la Cédéao, dont l`envoi de soldats dans son pays pour sécuriser la transition après le putsch.
Il a rejeté aussi la décision de la Cédéao de fixer la période de transition à douze mois, jusqu`à la tenue d`élections présidentielle et législatives.
Le coup d`Etat du 22 mars a profité à divers groupes armés (islamistes, rebelles Touareg, criminels) qui ont pris le contrôle du nord du pays.
L`un d`eux, le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) a réclamé mercredi le paiement d`une rançon d`un total de 45 millions d`euros et la libération de prisonniers en Algérie et en Mauritanie en échange de la libération de 9 otages, sept Algériens, une Italienne et une Espagnole.

bur-epe/stb/hba



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