OUAGADOUGOU - Les chefs d'Etat du Groupe de contact sur le Mali, réunis ce week-end à Ouagadougou, ont recommandé la mise en place d'un gouvernement d'union nationale d' ici la fin du mois de juillet.
Après avoir échangé avec les forces vives du Mali, les chefs d' Etat du groupe de contact les ont appelées à un sursaut national pour sortir leur pays de la crise.
Les chefs d'Etat ont recommandé entre autres le retour du président de la transition Dioncounda Traoré, le renforcement des institutions républicaines et le rétablissement de l'intégrité territoriale du pays.
Le mini-sommet a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre pour crimes de guerres les rebelles islamistes qui contrôlent actuellement le Nord du Mali et qui sont en train de se livrer à la destruction des monuments historiques.
Au terme des échanges, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré, chargé de la médiation dans la crise malienne, a invité à une union sacrée de la communauté internationale pour sauver ce pays en proie à des rebellions armées et des terroristes.
M. Compaoré a positivement apprécié le travail du Groupe de contact pour le Mali, qui est, selon lui, "un outil de réflexion et d'appui à la médiation" afin de permettre au pays de recouvrer son intégrité territoriale.
Il a également rappelé la menace terroriste qui s'installe dans le nord du Mali et compromet non seulement son unité et sa cohésion sociale, mais aussi et surtout la stabilité et la survie de tous les Etats de la sous-région et au-delà, la paix et la sécurité internationale. Le communiqué final de la réunion recommande fortement que l' ensemble des pays de la Communauté travaille à appuyer l'armée malienne.
Selon le président burkinabé, les concertations entamées seront élargies aux organisations de la société civile et aux populations du nord du Mali, "dans l'optique de parvenir à des plateformes consensuelles prenant en compte toutes les revendications socioéconomiques et culturelles dans la perspective d'une solution définitive et globale à cette crise".