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Mali : L`Onu n’exclut plus la solution armée
Publié le lundi 9 juillet 2012   |  lanouvelleexpression


Ban
© Autre presse par DR
Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies (ONU)


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Le Conseil de sécurité de l`Onu a adopté jeudi à l`unanimité une résolution qui soutient les efforts de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) et n’exclut pas une intervention militaire.

Selon la résolution adoptée jeudi au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu) à l`initiative de la France, ledit Conseil s’est dit prêt à examiner en profondeur la requête dès que des informations supplémentaires auront été fournies en ce qui concerne notamment les objectifs, les moyens et les modalités du déploiement militaire envisagé. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) avait saisi le Conseil de sécurité de l’Onu en vue pour obtenir une résolution permettant de régler rapidement la crise malienne, y compris une solution militaire. Le Conseil de Sécurité dans un premier temps demandé plus de précisions à la Cédéao. Les dirigeants de la Cédéao avaient exhorté le Conseil de sécurité de l`Onu à adopter une résolution permettant l`envoi d`une force régionale au Mali.

Mobilisation de la communauté internationale

Le Conseil de sécurité, qui était trop réservé sur le sujet, a évolué dans ses positions en déclarant qu’elle «soutient pleinement» les efforts de médiation de la Cédéao et de l`Union africaine (Ua) pour régler la situation malienne. Le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé «les États membres à soumettre (...) les noms des individus, groupes et entités qui sont associés à Al Qaïda (...) dans le nord du Mali». Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a tenu à saluer cette résolution qui «fixe le cadre d`une solution politique globale au Mali et témoigne de la mobilisation de la communauté internationale». Laquelle se sent plus que jamais interpellée pour lutter efficacement contre le terrorisme au Mali et au Sahel, terrorisme qui menace de déstabiliser l`ensemble de la région ouest africaine et même le Maghreb.

Le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, avait prévenu que si les efforts diplomatiques devaient échouer, les 15 pays membres de l’Organisation se verraient obligés d’aider l`armée malienne à «restaurer l`intégrité territoriale du pays». Les dirigeants africains ne cessent de réclamer une intervention militaire au Mali où les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) poursuivent leurs attaques contre le patrimoine et les populations. Le Nigeria, le Niger et le Sénégal s`étaient engagés à envoyer une force d’environ 3300 militaires afin de soutenir l`armée malienne et l’aider à s`attaquer aux islamistes d`Ansar Dine, liés à Al-Qaïda qui ont pris possession d’une grande partie du nord du Mali avec l`aide des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l`Azawad (Mnla) qu’ils ont par la suite repoussés.

Combattre les terroristes

La Guinée, dont des soldats suivent en ce moment à Conakry une formation supervisée par des formateurs français, entend aussi envoyer des troupes au Mali. En visite officielle à Paris le 2 juillet dernier, le président guinéen Alpha Condé s`était prononcé pour «une solution militaire», menée par «des troupes africaines» au Mali. Il avait affirmé qu`il n`était «pas question» pour les Africains de «faire la guerre» aux rebelles touareg indépendantistes du Mnla, alliés potentiels contre Aqmi) : «Le Mnla a une revendication identitaire, il n`est pas question de faire la guerre avec eux. Toutes les autres forces terroristes, nous devons les combattre», avait t-il déclaré. Les islamistes d`Ansar Dine et le Mujao qui contrôlent les trois grandes villes et régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Gao et Kidal - sont alliés à Aqmi. Ces islamistes avaient profité de la confusion créée par le coup d`Etat militaire du 22 mars 2012 contre le président Amadou Toumani Touré (ATT).

Les islamistes avaient poursuivi la semaine dernière la destruction des bâtiments religieux musulmans à Tombouctou. Ils avaient aussi confirmé avoir posé des mines autour de la ville de Gao pour se protéger d`éventuelles attaques de rivaux touaregs ou des soldats d`une force ouest africaine. L`Unesco, qui a classé avait «vigoureusement » condamné le mardi 3 juillet la destruction de des sites historiques musulmans et appelé à mettre fin à ces « actes répugnants ». Bamako avait aussi condamné les destructions de mausolées de saints et de savants qui ont « contribué à l`épanouissement de l`islam dans la région et à la diffusion des valeurs de tolérance et de spiritualité ». Selon le ministre malien des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, à l`issue d`une visite de deux jours à Alger, la situation au nord du Mali préoccupe au plus haut point : « Nous ferons tout pour récupérer notre territoire », a-t-il dit, alors qu’il était interrogé sur l’idée d’un possible engagement d`Alger dans l`option militaire. Le ministre malien n`avait pas voulu réponse à cette question, l’Algérie ayant privilégié la recherche d’une solution politique.

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