Le nom du représentant de l’État, en la personne de M. Assome Togo, Préfet de Goundam, alimente en ce moment toutes les conversations sur l’étendue de la circonscription électorale de Goundam. Ceci en raison de sa décision de mettre à la touche un potentiel candidat à l’élection législative du 24 novembre prochain.
Dans le cadre de ces élections, certains fils du terroir ont décidé de prendre part à la course sous la bannière de partis politiques. Parmi les candidats déclarés, on retrouvait trois ténors de la politique malienne : Oumou Sall Seck, Billy Touré et Oumar Ag Ibrahima.
À la surprise générale, c’est la candidature de l’honorable Oumar Boury Touré dit Billy qui a été écartée sur décision du préfet. Selon Bily, que nous avons rencontré hier, il est indéniable que c’est parce qu’il y a eu un abus de pouvoir de la part du représentant de l’État que sa candidature n’est pas retenue. « Le rôle du préfet n’est pas de choisir les candidats en lieu et place des partis politiques ou des candidats eux-mêmes, mais plutôt d’enregistrer les candidatures qui lui parviennent et de les transmettre à qui de droit. Malheureusement cela n’a pas été le cas avec le préfet Assome Togo de Goundam », affirme le député sortant, qui attire l’attention du Ministre de l’Administration Territoriale, Général Moussa Sinko Coulibaly, sur les agissements d’un de ses subordonnés.
L’honorable député est convaincu que le préfet a été « acheté » par ses adversaires politiques, que, selon lui-même, ses documents remis mains propres n’ont pas été acheminés par le représentant de l’État. Toujours selon le député sortant, le préfet aurait confirmé n’avoir pas déposé sa candidature. Un aveu de culpabilité qui ne manque pas d’étonner.
Pour le député qui a été pénalisé par cet acte posé par un représentant de l’État, manifestement Assane Togo s’est substitué aux instances politiques de son parti pour avoir délibérément écarté sa candidature. On apprend de sources informées que tout Goundam est en ébullition, à cause du comportement du représentant de l’État. Le Ministre Sinko est interpellé. Il ne devraiit pas rester indifférent devant cet agissement inqualifiable d’un de ses subordonnés.