A crise malienne, solution malienne. C’est la position de la Convergence pour Sauver le Mali (CSM), un regroupement politique de 31 partis et 400 associations. Ses responsables se sont exprimés dans ce sens samedi dernier au CICB, au cours d’une conférence de presse, animée principalement par Me Mountaga Tall et Moussa Mara.
La CSM estime que la crise institutionnelle à laquelle notre pays est confronté depuis le putsch du 22 mars doit être gérée dans le cadre d’une transition apaisée. C’est pourquoi la plate-forme a élaboré un document appelé «La stabilité du Gouvernement, gage de la stabilité du pays». Dans ce texte de cinq pages, la Convergence pour Sauver le Mali reconnaît que, comme toute œuvre humaine, le gouvernement actuel est perfectible. Le regroupement n’exclue pas que cela soit fait ultérieurement et soutient aussi l’idée d’une concertation nationale dans le cadre de la transition.
C’est pourquoi la CSM a entrepris des démarches auprès des autres regroupements Pour Me Mountaga Tall, la CSM n’est pas contre un remaniement de l’équipe de Cheick Modibo Diarra, qu’elle soutient. Mais, a-t-il poursuivi «vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain nous semble peu patriotique. On ne peut pas être un acteur politique sans avoir du respect pour son peuple». Pour Me Tall, dans cette phase critique de l’histoire de notre pays, le moment ne se prête pas aux discours. Concernant le sommet de Ouagadougou sur la crise malienne, la CSM a justifié son refus de se rendre dans la capitale burkinabé par le simple fait que la rencontre aurait du se tenir au Mali. Mais elle a, au passage, salué les efforts des chefs d’Etat de la CEDEAO.
