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Les Echos N° 4164 du 14/11/2013

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TRANSRAIL : Le général Abdoulaye Koumaré dans le collimateur des cheminots
Publié le jeudi 14 novembre 2013  |  Les Echos


© aBamako.com par as
Nouveaux membres du gouvernement d`Union nationale formé le 20 aout 2012
21 aout 2012. Bamako. Ministre des Transports et des Infrastructures routieres, Lt Col Abdoulaye Koumare


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Depuis belle lurette, à la Société Transrail-SA, la situation va de mal en pis. Cela n’est un secret pour personne. La traversée de désert se poursuit donc a Transrail. La signature d’une convention avec une entreprise chinoise vient de mettre le feu aux poudres. Les cheminots désorientés de la situation exigent la démission du ministre Abdoulaye Koumaré.

Le ministre de l’Equipement et du transport, général Abdoulaye Koumaré vient de signer une convention pour le moins « hypothétique» pour les cheminots de Transrail. La convention signée avec une entreprise chinoise porte sur la réhabilitation des chemins de fer du Mali.

« Si ce n’est par le dernier conseil des ministres que nous avons entendu la signature d’une convention sur notre secteur, on n’aurait pas été informé. Nous sommes inquiet qu’une telle convention ait été signée sans au préalable que nous soyons associés aux négociations. Cet acte du ministre Koumaré est plus que douteuse » a lancé le secrétaire général de la section syndicale unique Untm-Transrail, Abdoulaye Berthé, lors de leur assemblée générale d’information avec la base en début de semaine. Et de s’interroger sur le contenu de cette convention. « De quoi sera-t-elle question ? Les Chinois viendront pour quels objectifs ? Ils disent renouvellement des voix, alors qu’on a des services qui s’occupent déjà de cela. N’est-ce pas sournois de nous laissé de côté en créant un partenariat avec les chinois… », a-t-il indiqué.

Les responsables syndicaux, Abdoulaye Berthé et Modibo Fofana, dénoncent avec ferveur l’absence de dialogue entre la section syndicale et leur tutelle. Selon eux, le ministre ne devait pas négocié une convention avec une entreprise chinoise sans entreprendre une concertation avec eux, les travailleurs de la voie ferroviaire.

2 000 emplois menacés

« Par le seul comportement du ministre Abdoulaye Koumaré, ce sont 2 000 emplois qui sont menacés à la régie des chemins de fer au Mali », a indiqué Modibo Fofana du bureau syndical. Très remontés par la forme dont à été signé la dite Convention, c’est d’une même voix que les employés cheminots réclament la démission du ministre de l’Equipement et des transports.

Au titre des charges à lui reprochées, les syndicalistes réclament le payement d’1,2 milliard de F CFA bloqués au département, qui leur est dû pour la gestion du service voyageur de 2011 à nos jours. Pire encore, poursuit les syndicalistes, le ministre vient de laisser à leur charge le traitement de deux missionnaires installés au siège du Syndicat qu’ils devront payer à hauteur de 3 milliards de F CFA.

D’autre part les cheminots sommes le premier ministre d’instruire une enquête pour justifier la gestion des 2 milliards du Mali dans le cadre des mesures d’extrêmes urgence. Cette somme était destinée à mettre les cheminots à l’abri contre le règlement préventif.

Les syndicalistes sont désormais en ordre de bataille pour leur cause. Ils rassurent que tant que le dialogue n’est pas restauré entre la tutelle et les cheminots, le combat continu.

L’entreprise chinoise en question s’appelle « China Railway contruction corporation ». Le projet va concerner la réhabilitation des rails sur une distance de 700 km sur la ligne de fer Bamako-Dakar. L’autre aspect de cette convention concernera la construction d’un deuxième tronçon de voie ferrée. Le coût des travaux reste inconnu du public.

Aminata Traoré

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