Au moment où tous les yeux sont rivés sur la ville de Kidal espérant voir les groupes armés évacuer le Gouvernorat et la station de l’ORTM, des femmes et des jeunes, une fois encore manipulés par le MNLA, se sont installés avec armes et bagages dans lesdits locaux. La communauté internationale souvent accusée de complaisance et même de compromission avec le MNLA, doit faire prévaloir sa responsabilité et mettre un terme à cette provocation.
Les groupes armés du nord composés du MNLA, du HCUA, et du MAA, ont décidé vendredi dernier de libérer les locaux du gouvernorat de Kidal et la station ORTM de la ville, selon une déclaration rendue publique le même jour suite à leur rencontre avec la MINUSMA, l’Ua, la CEDEAO et l’union européenne à Ouagadougou. Ils s’étaient donné un délai d’une semaine qui expire aujourd’hui jeudi pour évacuer les bâtiments administratifs.
Toutefois, depuis hier mercredi, la perspective d’une évacuation des lieux s’éloigne de plus en plus. Pour cause, des femmes et des jeunes de la ville manipulés par le MNLA se sont installés avec armes et bagages dans les bâtiments.
Ils sont allés grossir le rang des irréductibles du MNLA qui ont juré de ne pas céder ces deux points stratégiques de la ville au gouvernement malien.
De sources concordantes, les femmes et les jeunes qui ont occupé le gouvernorat sont conduits par Nina Wallet, ancienne conseillère nationale et membre fondatrice du MNLA. Elle s’était réfugiée à Nouakchott au mois de janvier 2012. Depuis le déclenchement de l’opération Serval, le 11 janvier 2013, qui a mis en selle le MNLA, le mouvement autonomiste touareg a repris position dans la ville et a occupé les deux lieux stratégiques du pouvoir de Bamako, Nina Wallet est devenue assez fréquente à Kidal. Elle serait aidée dans ses manœuvres par une des sœurs d’Ahamada Ag Bibi, un des membres fondateurs du HCUA. A titre de précision, ce dernier est en course pour les législatives du 24 novembre sur la liste Rpm.
C’est dire donc que la libération des bâtiments administratifs tant annoncée à coup de publicité et de propagande par les groupes armés, est soumise à une rude épreuve.
Il appartient désormais à la communauté internationale, précisément la MINUSMA, souvent accusée de complaisance, de faire preuve de fermeté vis -à vis du mouvement national de libération de l’Azawad.
On se rappelle que lors de la déclaration de ces groupes armés de libérer les bâtiments administratifs, les autorités maliennes ont refusé de commenter la décision préférant les juger aux actes.
Le président IBK a déclaré » attendre que la décision soit suivie d’actes concrets « .
Le ministre de la réconciliation, Cheick Oumar Diarra pour sa part, a relevé : « Nous verrons bien, le 14 novembre, si le MNLA respecte ses déclarations « .