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Nord du Mali: des pro-rebelles manifestent, la France continue de traquer les jihadistes
Publié le jeudi 14 novembre 2013  |  AFP


© AFP par FRED DUFOUR
Début du vote pour le 1er tour de la présidentielle a Kidal
Dimanche 28 juillet 2013. Mali, Kidal. Les Maliens ont commencé à voter dimanche matin au premier tour de l’élection présidentielle, scrutin déterminant pour sortir le Mali de 18 mois de crise politique et militaire


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BAMAKO - Des partisans de la rébellion touareg MNLA, en
proie à des divisions, ont saccagé jeudi des bâtiments publics à Kidal, dans
le nord du Mali où l'armée française, poursuivant sa traque des jihadistes, a
tué plusieurs membres d'Al-Qaïda.

Ces développements surviennent à 10 jours d'élections législatives censées
parachever la fin de la transition politique au Mali, qui a connu 18 mois de
crise politico-militaire entre 2012 et 2013, marquée par un coup d'Etat et
l'occupation du Nord par des groupes armés.

Le premier tour des législatives est prévu le 24 novembre, et un éventuel
second tour le 15 décembre. Mais le pays peine à être sécurisé: les jihadistes
ont mené plusieurs attaques ces dernières semaines et tué deux journalistes
français à Kidal, fief des rebelles touareg.
Ces événements soulignent le flou entourant le statut de cette ville du
désert, devenue une "zone de non-droit" sans réel contrôle, selon plusieurs
responsables maliens.

Jeudi en milieu de journée, quelques dizaines de femmes et de jeunes
partisans du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) y ont saccagé
des bâtiments publics pour protester contre la décision de leurs chefs de
quitter certains de ces locaux: le gouvernorat et le siège de la
radio-télévision publique ORTM.

Le MNLA, qui les occupait depuis neuf mois, a décidé leur évacuation dans
le cadre d'un accord signé en juin avec le gouvernement et pour permettre la
poursuite de discussions de paix. Mais les locaux n'étaient toujours pas
évacués jeudi après-midi.

Selon des habitants et une source militaire africaine sur place, un sit-in
des anti-évacuation débuté en matinée au gouvernorat a dégénéré en violences.
Des jeunes ont saccagé et brûlé une partie du gouvernorat, du Trésor public et
d'un bâtiment de l'Education nationale proche.
Aucun bilan n'était immédiatement disponible. Les mouvements d'humeur
s'étaient calmés vers 14H00 (locale et GMT) et n'avaient pas suscité de
réactions de militaires maliens et de soldats de la mission de l'ONU (Minusma)
présents dans la ville.

"Nous avions pris acte de la décision du MNLA d'évacuer les locaux du
gouvernorat de Kidal et de la radio. Nous prenons acte aussi de ce qui vient
de se passer", a réagi le ministre malien des Affaires étrangères, Zahabi Ould
Sidi Mohamed.

"Est-ce qu'ils (les chefs du MNLA) arrivent à faire respecter leurs
décisions par leurs troupes ou leurs militants? C'est la grande question et
les jours à venir vont nous prouver si cette décision politique que le MNLA a
eu à prendre, il peut la faire respecter", a-t-il ajouté.

Le MNLA avait repris pied à Kidal après une intervention militaire
franco-africaine déclenchée en janvier 2013 - et toujours en cours - qui a
permis de chasser des grandes villes les groupes islamistes armés qui
occupaient le Nord malien depuis plusieurs mois.
Ces groupes liés à Al-Qaïda avaient profité d'une offensive contre l'armée
malienne, déclenchée par le MNLA en janvier 2012, pour prendre avec lui le
Nord avant de l'en évincer.

Des jihadistes "neutralisés", au moins trois tués
La France, fer de lance de l'offensive contre les groupes islamistes armés,
dispose actuellement d'environ 3.000 militaires au Mali, où elle poursuit la
traque des jihadistes.

Selon le chef d'état-major français Edouard Guillaud, ses troupes ont mené
dans la nuit de mercredi à jeudi une "opération spéciale" dans une zone
désertique, à environ "200-250 km à l'ouest de Tessalit", plus au nord de
Kidal, qui a permis de "neutraliser" plusieurs membres d'Al-Qaïda et de saisir
du matériel.

L'amiral Guillaud n'a pas précisé si ces islamistes avaient été capturés,
blessés ou tués.
"Au moins trois jihadistes ont été tués", a indiqué une source militaire
malienne jointe à Kidal, parlant de "frappes aériennes".

Les Français sont intervenus dans la nuit après avoir "repéré un convoi de
jihadistes vers Tessalit", a précisé cette source, sans plus de détails.
Au Mali, les opérations militaires "ne sont pas encore terminées", la
mission commencée dans la nuit "continue et maintenant nous récupérons le
matériel qui va +parler+ d'une certaine façon", a précisé l'amiral Guillaud.
En dépit de ces développements sécuritaires, les autorités maliennes ont
foi en la tenue des législatives selon le calendrier prévu.

"Les élections législatives auront lieu sur l'ensemble du territoire
malien, y compris à Kidal, sans distinction aucune et personne ne peut les
empêcher", a assuré le chef de la diplomatie malienne.
bur-cs/mba

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