BAMAKO - Le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), qui retient en otage une Espagnole et une Italienne enlevées avec un autre Espagnol en octobre 2011 en Algérie, a exigé une rançon de 30 millions d`euros pour libérer les deux femmes, a déclaré
mercredi à l`AFP un de ses porte-parole.
"Les négociations portent seulement sur l`otage italienne et l`otage espagnole" a répondu à une question écrite de l`AFP, Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao en précisant que son mouvement a réclamé "une rançon de 30 millions" et demandé au gouvernement espagnol "d`intervenir pour la libération de deux sahraouis arrêtés par la Mauritanie".
Deux humanitaires espagnols, un homme et une femme, ainsi qu`une Italienne, avaient été enlevés le 23 octobre 2011 dans la région de Tindouf (ouest de l`Algérie), fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Cette action, attribuée dans un premier temps par le Polisario à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans les pays de la bande sahélo-saharienne depuis 2007, a été revendiquée par un groupe armé jusqu`alors inconnu, le Mujoa.
Le Mujao, qui prône le jihad (guerre sainte) en Afrique de l`Ouest, serait une dissidence d`Aqmi dirigée par des Maliens et des Mauritaniens, selon des experts.
Le 12 décembre 2011, une vidéo montrant des hommes armés encadrant les trois otages européens enlevés près de Tindouf, avait été rendue publique par le Mujao.