PARIS - Pierre Legrand, un des quatre ex-otages français du Niger libérés fin octobre après trois ans de captivité, s’est constitué partie civile dans l’enquête ouverte à Paris, a annoncé vendredi à l’AFP son avocat, Me Olivier Morice.
M. Legrand a retrouvé la liberté le 29 octobre en même temps que Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret. Les quatre avaient été enlevés en septembre 2010 sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit, au Niger. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué ce rapt.
Le parquet de Paris avait dès 2010 lancé une enquête préliminaire.
En juin, le père et le frère de M. Legrand avaient déposé une plainte avec constitution de partie civile visant, outre l’enlèvement, de possibles manquements à la sécurité d’Areva et d’une filiale du groupe Vinci, Sogea-Satom, pour laquelle travaillait M. Legrand.
Une information judiciaire a récemment été ouverte par le parquet, et des juges antiterroristes sont chargés des investigations.
"M. Legrand souhaite être associé à la recherche de la vérité", a indiqué Me Morice pour expliquer la décision de son client de se constituer partie civile dans ce dossier lundi dernier.