La France paie le prix de son engagement au Mali avec l’enlèvement du père Georges Vandenbeusch dans le nord du Cameroun, une zone dangereuse en raison de menaces terroristes, a déclaré aujourd’hui François Hollande.
La France a lancé en janvier l’opération Serval au Mali, où elle a déployé 4000 soldats pour arrêter la progression vers le sud du pays de mouvements islamistes qui menaçaient Bamako.
"Nous en payons le prix, des soldats sont morts au Mali, d’autres ont été blessés, nous en payons encore le prix lorsque deux journalistes sont lâchement assassinés parce qu’ils sont des journalistes et parce qu’ils sont Français", a dit le président lors d’un congrès de maires francophone à Paris.
"Nous en payons encore le prix quand il y a un prêtre, qui se fait enlever au Nord du Cameroun et est emmené, on peut l’imaginer, au Nigeria par un groupe", a-t-il ajouté. Les islamistes nigérians de Boko Aram sont les principaux suspects de l’enlèvement du père Vandenbeusch, dans une zone située près du Nigeria et classée "rouge" par le ministère des Affaires étrangères français.
François Hollande a rappelé que tout serait fait pour libérer les otages français, actuellement au nombre de quatre en Afrique, mais que la France n’envisageait pas de remettre en cause son engagement au Mali. "Il faut tout faire pour continuer à assumer l’intégrité du Mali et ce que je veux vous dire à tous c’est que nous ne céderons rien, c’est que nous n’abandonnerons rien parce que nous considérons que nous devons aller jusqu’au bout", a-t-il dit.