En attendant d’être rendu public en totalité, le rapport final de monitoring des médias, dans le cadre de l’élection présidentielle de 2013 au Mali a fait l’objet d’une restitution en assemblée restreinte. C’était le jeudi 14 novembre dernier au Grand Hôtel de Bamako.
Une cérémonie sobre: quelques responsables directement concernés notamment, Mme le Chef de cabinet du département de la communication, représentant le ministre, le Président du Pôle d’Observation Citoyenne Electorale (POCE), les responsables de One World UK, qui ont mis en œuvre ce projet, le Directeur associé d’Oxfam UK-Mali et la représentante de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali (partenaires financiers du projet) et les représentants du Conseil Supérieur de la Communication et du Comité d’Egal Accès aux Médias d’Etat.
A côté d’eux, une poignée d’hommes de médias. Et, pour la présentation proprement dite, le formateur-consultant, Maleine Niang, assisté du noyau central de l’équipe chargée de la mise en œuvre du monitoring des médias: la Coordinatrice et les trois team-leaders (presse écrite, radio et télévision). Modération, de main de maître, de Mahamane Hamèye Cissé, Coordinateur de l’Institut pour la Démocratie et l’Education aux médias au Mali (IDEM), en plein dans son élément, la cérémonie a duré juste le temps qu’il faut.
Celui d’expliquer brièvement le contexte et la justification du projet, ainsi que la méthodologie adoptée pour sa conduite, avant d’aller aux conclusions et aux recommandations qui en ont été issues. Ainsi, le projet a salué la couverture professionnelle de l’élection présidentielle par les médias maliens, particulièrement les médias d’Etat qui ont «respecté l’exigence d’équité dans la répartition du temps d’antenne et de l’espace dans la couverture des différents candidats».
Quant aux médias privés, la relative défaillance qui a émaillé leur action s’explique, aux yeux des observateurs, par le vide juridique en la matière pendant la campagne électorale. Et c’est précisément sur ce point crucial, et tout ce qui tourne autour, que vont abonder plusieurs intervenants. Qui pour demander une redynamisation, voire une refondation du cadre institutionnel et réglementaire, existant mais inopérant, d’aucuns pour suggérer une imitation intelligente de ce qui se passe sous d’autres cieux, très proches, et d’autres pour en appeler simplement à la conscience de la profession pour une autorégulation interne et honnête.
Enfin, entre autres recommandations, le rapport final de monitoring des médias dans le cadre de l’élection présidentielle de 2013 au Mali a demandé la «formation des journalistes pour une meilleure distinction entre la diffusion d’informations et l’expression d’opinions, la promotion de l’équité dans l’égal accès aux médias privés», et souhaité voir «le monitoring des médias devenir un mécanisme de veille démocratique».
Séance tenante, les autorités compétentes, par la voix du Chef de cabinet du ministre de la communication, ont dit en avoir pris bonne note et promis d’y réfléchir pour réagir au moment opportun. Peut-être déjà au lendemain des législatives, qui sont une autre occasion pour continuer l’exercice, avec au finish un autre rapport, tout aussi révélateur?