De sources généralement crédibles, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a tapé du poing sur la table, jeudi dernier, lors du dernier conseil des ministres, qui avait été retardé de 24 heures.
Il a dit ne pas comprendre pourquoi le Général de corps d’armée Amadou Aya Sanogo, convoqué par la justice, n’est toujours pas allé répondre. Trois ministres étaient particulièrement visés: ceux de la Défense, de la Sécurité intérieure et de la Justice.
Ce trio s’est bien expliqué, en parlant d’une procédure déjà achevée auprès du ministre Soumeylou Boubèye Maïga, qui a donné son quitus et qui a préparé un scénario à cet effet. Sans entrer dans les secrets d’Etat, ce qu’il faut savoir c’est que le Général Sanogo sera conduit de «gré ou de force» ce lundi 18 novembre devant le juge instructeur, Yaya Karambé, celui-là même qui avait émis le mandat d’amener contre lui.
Une stratégie militaire a été mise en œuvre pour que, dès ce lundi, Sanogo soit entendu sur des faits accablants. Il ne serait pas étonnant que, ce même lundi, il soit mis sous mandat de dépôt, si l’interrogatoire arrivait à prendre fin. Dans le cas contraire, il se poursuivra les jours suivants et son inculpation suivra, parce que les faits à lui reprochés sont gravissimes. Pour jouer au dilatoire, il pourrait récuser le juge Karambé, qui serait un beau-père du Lieutenant Konaré, devenu l’ennemi n°1 de Sanogo.
Les faits reprochés à Sanogo vont de la maltraitance aux sévices, en passant par les tortures et, surtout, des morts d’hommes. Des accusations formulées par ses ex- collaborateurs. Des vidéos existeraient, semble t-il, pour corroborer tout cela. A suivre.