Le ministre de la Défense a décidé de mettre à la disposition de la Justice, le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo et 16 militaires et policiers contre le juge d’instruction au tribunal de 1ere instance de la Commune III, Yaya Karembé, a émis un mandat d’amener. L’information a été confirmée par des sources judiciaires et militaires qui ajoutent que c’est désormais au directeur général de la gendarmerie, nommé par l’ex-putschiste, d’exécuter le mandat.
Il n’y a plus de blocage à l’audition du chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo et de 16 militaires et policiers à l’encontre de qui le juge d’instruction au tribunal de 1ere instance de la Commune III, Yaya Karembé, a émis un mandat d’amener dans le cadre des disparitions forcées, des assassinats et des tortures commis à Kati, ancien bastion des putschistes, lors de la mutinerie du 30 septembre 2013 et de l’affrontement entre bérets rouges et bérets vers le 30 avril 2012. Le ministère de la Défense a accepté de le mettre à la disposition de cette justice. « C’est fait, nous avons un papier officiel qui le met à notre disposition », a confié à RFI une source proche du dossier. Soumeylou Boubèye Maïga a donné des ordres au directeur général de la gendarmerie d’exécuter le mandat d’amener à la suite duquel le ministère de la Justice a fait le mardi 5 novembre des demandes de mise à disposition au ministère de la Défense.
Cette mise à disposition de ces anciens putschistes est un défi pour les magistrats. Le procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel Tessougué est catégorique : «avec le mandat d’amener, Sanogo va obtempérer et c’est tout. Y compris tous les militaires concernés par cette affaire ». Selon des sources proches de l’enquête, des militaires interpellés ont chargé leur ancien mentor, Amadou Sanogo
Y Coulibaly