signature d’une convention pour la construction de la voie ferrée. Du coup ils demandent le départ du ministre. Depuis belle lurette le courant ne passe pas entre le ministre de l’Equipement et des Transports et le Syndicat des travailleurs des rails (Sytrail). Et pour cause, selon le syndicat le chef du département aurait pris des décisions unilatérales en direction de leur société sans les informer. Toute chose qui aurait mis en colère les cheminots.
Cependant, si le Premier ministre ne songe pas à apaiser leur échauffement on va vers une grave crise. Et la durée de vie de la première Entreprise malienne est menacée.
De la création de la Régie des Chemins de fer du Mali (RCFM en 1961) à nos jours seulement deux ministres en charge de la Régie des Chemins de fer ont rendu visite aux cheminots (Mohamed Ag Hamani et Ahmed Diané Semega). Rares sont les chefs du département qui peuvent tenir la dragée haute devant les travailleurs des rails. Ils sont coriaces. Or les mouvements de contestations des cheminots ont fait date dans les annales sur le continent.
Regroupés au sein du Syndicat des travailleurs du Rail (SYTRAIL), ils ont, au cours d’une assemblée générale d’information, dénoncé la signature de la convention pour la construction de la voie ferrée Dakar-Niger entre le gouvernement du Mali et la Chine. Elle s’est tenue le lundi dernier au siège dudit syndicat à la Cité du rail.
Compte tenu de l’importance de l’ordre du jour, qui portait entre autres sur la situation actuelle de la société Transrail, de la situation syndicale et de la signature convention de refaire la voire ferrée, les syndiqués ont massivement répondu à l’appel de leurs responsables syndicaux très en verve ce jour.
C’est sous des applaudissements nourris que les leaders du SYTRAIL ont planté le décor de l’assemblée générale d’information. Sans tomber dans le piège des louanges, ils se disent, au nom des travailleurs, satisfaits du travail accompli par la direction de Transrail.
Selon eux, le retard de salaire est désormais conjugué au passé au sein de leur société. Les problèmes liés à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) sont en voie de trouver une solution. Les nouvelles autorités ont aussi procédé au recrutement des contractuels pour neuf districts sur dix que compte la société
Toujours selon eux, elles ont réduit le temps de 66 heures à 50 heures pour regagner Dakar. En plus de cela, sept ponts ont été construits.
Pour ce qui est de la signature de la convention de la construction de la voie ferrée Dakar- Niger signée entre le Mali et la Chine, les responsables syndicaux se disent choqués par le comportement de leur ministre de tutelle, le Général Abdoulaye Koumaré. Ils reprochent à ce dernier de faire cavalier seul dans ce dossier.
Selon eux, le ministre a signé le document sans que la direction de Transrail et le syndicat ne soient informés. Pour eux, ils ne sont pas contre le renouvellement du rail, mais qu’en tant que partenaire, ils souhaitent être informés des éventuelles décisions concernant leur société.