Abidjan (Côte d’Ivoire) - Un sommet des Premières dames de l’Afrique de l’Ouest pour susciter leur implication dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants et le travail forcé notamment dans la cacacoculture, se tiendra en mai 2014 à Abidjan, a appris APA lundi de source officielle.
« Un sommet des Premières dames ouest-africaines est prévu en mai 2014 (…) La Première dame (Dominique Ouattara) a déjà inscrit ce sommet dans son agenda », a annoncé Sylvie Patricia Yao, Directrice de cabinet de la Première dame ivoirienne, lors des travaux de la troisième réunion des partenaires de la Fondation International Cocoa Initiative (ICI) autour du thème : « la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture, une responsabilité partagée ».
Selon Mme Yao, par ailleurs Secrétaire exécutive du Comité national de surveillance de la lutte contre les pires formes de travail des enfants et le travail forcé, ce sommet permettra aux Premières dames de mutualiser leurs efforts et de bâtir une stratégie commune de lutte contre ce fléau.
Dressant la liste des actions réalisées par le Comité national de surveillance (CNS) de la lutte contre les pires formes de travail des enfants et le travail forcé, Sylvie Patricia Yao a noté qu’en 2012, 3 milliards de Fcfa, soit 6 millions de dollars ont été investis dans la lutte contre ce fléau en Côte d’Ivoire. Les investissements pour l’année en cours s’élèvent à 5 milliards de Fcfa, soit 10 millions de dollars.
La signature en octobre dernier à Washington, d’un accord de coopération avec l’université de Tulane pour la réalisation d’une enquête visant à déterminer l’ampleur et la localisation du phénomène du travail des enfants dans la cacaoculture, les campagnes de sensibilisation ainsi que par l’accord de coopération entre Abidjan et Ouagadougou, et l’amélioration de l’environnement des producteurs du cacao, sont autant d’actions posées par le CNS, présidé par Dominique Ouattara.
Crée en 2002, la Fondation International Cocoa Initiative (ICI) s’est assignée pour mission de contrôler et de soutenir les actions visant à circonscrire les pires formes de travail des enfants et de travail forcé dans la cacaoculture afin de réponde aux exigences du « protocol de Arkin et Hengel », signé la même année.
Ce protocole encourage les industriels de la cacaoculture à lutter contre ce fléau qui sévit notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana. Selon Nick Weatherill, Directeur exécutif de la Fondation International Cocoa Initiative (ICI), 300 000 à un million d’enfants travaillent dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire et au Ghana.