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Epidemie de cholera a Gao : La riposte déclenchée
Publié le lundi 9 juillet 2012   |  Les Echos


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Santé 2012
« Le 30 juin dernier, des cas suspects de choléra ont été notifiés dans l’aire de santé de Wabaria à une dizaine de kilomètres de Gao ». L’information a été donnée vendredi dans la salle de conférence de la direction nationale de la santé par Dr. Mamadou Namory Traoré, directeur national de la santé.

Sans détour, Dr. Mamadou Namory Traoré, assisté des docteurs Massamou Sacko de l’OMS, Kandioura Touré, chef de la division lutte contre la maladie, Aboubacar Abida Maïga de la division hygiène publique et assainissement et Lamine Diarra de la section épidémiologie, a dit devant les hommes de médias que l’aire de santé de Wabaria, située à quelque 10 km de Gao est sous le poids de l’épidémie de choléra depuis le 30 juin.

« A la date du 5 juillet, 34 cas suspects dont 2 décès ont été enregistrés, soit un taux de létalité de 5,88 % », a dit le directeur national de la santé. Mais, a-t-il précisé, « cela après des prélèvements de selles examinés au laboratoire national de référence de l’INRSP qui se sont révélés positifs au vibrio choléra 01, sérotype Ogawa, le 4 juillet 2012. D’où la déclaration de l’épidémie par les autorités nationales ».

Pour lui, la survenue de cette épidémie pourrait s’expliquer par les facteurs comme la consommation d’eau du fleuve non traitée, l’absence de points d’eau potable dans le village de Wabaria où l’un des deux forages est en panne et l’inobservation de la pratique du lavage des mains au savon.

Selon Dr. Massamou Sacko de l’Organisation mondiale de la santé (OMS/Mali), face à la situation, il est souhaitable pour venir à bout du fléau que la population accepte de collaborer en respectant les règles d’hygiène et de salubrité préconisées par les services techniques à travers les radios de proximité et les relais communautaires. « Le cholera n’est autre que la maladie des mains sales. Elle ne peut être vaincue durablement qu’à une seule condition : le changement de comportement ».

« Il est essentiel que l’accès à l’eau potable et à un système d’assainissement adéquat soient une réalité », a ajouté Dr. Aboubacar Abida Maïga.

Déjà, selon les conférenciers, la riposte à l’épidémie est déclenchée, des mesures sont prises pour circonscrire rapidement la maladie qui est, selon eux, très grave et contagieuse. « Outre les investigations menées par le référant à la direction régionale de la santé de Gao et les partenaires, de nombreuses actions ont été conduites sur le terrain pour juguler l’épidémie et prévenir l’apparition d’autres foyers », a indiqué Dr. Traoré.

De l’avis des conférenciers, la crise sociopolitique qui règne dans la région peut compliquer la situation. « La ville de Gao n’a pas enregistré jusque-là des cas de cholera, mais si, par malheur il y a rupture de l’approvisionnement des populations en eau potable, le pire est à craindre », ont averti les conférenciers pour qui toutes les mesures sont prises au niveau du département de la Santé avec l’appui de ses partenaires dont l’OMS, l’Unicef, le CICR et beaucoup d’autres ONG qui opèrent dans le Nord pour venir à bout du fléau et éviter sa propagation dans d’autres localités du pays, notamment les localités longeant le fleuve.

A ces mesures s’ajoutent la sécurisation des eaux de boisson, le traitement de l’eau avec de l’Aquatab, l’eau de Javel, la désinfestation et la communication interpersonnelle sur le traitement et l’utilisation saine de l’eau.

La mise en place des directives techniques de gestion de l’épidémie, la construction et l’équipement d’un Lazaret à Wabaria, la fermeture temporaire du marché, l’implication des leaders religieux et communautaires, la mise à niveau du personnel technique de prise en charge, l’approvisionnement en médicaments et intrants, font partie du dispositif mis en place pour faire face au cholera.

Idrissa Sako

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