BAMAKO - Le chef de la fraction touareg N'Tikabarte, située à 44 km d'Ansongo dans la région de Gao, et sa fille ont été assassinés dans la nuit du dimanche à lundi par deux bandits armés, qui ont blessé son épouse, ont appris à Xinhua mlundi des sources locales.
Selon des sources locales,''M. Erzagani, âgé d'une cinquantaine d'années, est le chef de fraction touareg dénommée N' Tikabarte. Il a été tué par deux hommes armés qui lui ont demandé la somme de deux millions de FCFA. Erzagani n'avait que 250 000 CFA sur lui qu'il a donnés à ses bourreaux. Mécontents du montant, les deux hommes ont également tué sa fille d'une balle dans la nuque''.
Les mêmes sources ont précisé qu'''Erzagani et sa fille ont é té tués hier soir (dimanche) aux environs de 2H00 (heure locale)'', ajoutant que ''la femme d'Erzagani qui a été blessée par balle, vient de quitter Ansongo aux environs de 12H00 pour être admise à l'hôpital de Gao''.
''L'un des deux bandits armés a l'accent peul (une des ethnies de la région)'', a-t-on appris de sources locales.
Selon un journaliste d'Ansongo, ''les gendarmes sont toujours en brousse à la recherche de ces deux bandits armés'', ajoutant que ''la piste du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (MUJAO), est privilégiée''. Le MUJAO est le groupe terroriste qui a régné en maître absolu pendant l'occupation de la région de Gao en 2012.
Le même journaliste a expliqué que ''le MUJAO a été chassé, mais des combattants du Mouvement sont restés avec des armes et se sont versés dans le banditisme. La plupart des combattants du MUJAO étaient des peuls''.
Par ailleurs, aux dernières nouvelles, des sources proches de l'hôpital de Gao indiquent que ''la vie de la femme d'Erzagani, qui a reçu une balle dans les fesses, n'est pas en danger''.