Un ressortissant malien résidant au Congo-Brazzaville, du nom de Mamadou Doucouré, accuse des membres influents de la direction du RPM de ne pas avoir respecté les clauses d’un accord, signé entre les deux parties, dans le cadre d’une opération de partage de sous.
En effet, selon cet homme d’affaires, il aurait été mandaté par deux membres de la direction du RPM- tous sont aujourd’hui ministres de la République – pour la recherche de fonds pour le financement de la campagne d’IBK auprès des plus hautes autorités du Congo-Brazzaville.
Un accord donnant mandat au sieur Doucouré pour procéder à cette recherche de financement aurait été signé en février 2012. Cet accord sera renforcé, en mars de la même année, par une convention déterminant la part réservée à chacune des parties, au cas où de l’argent tomberait, en provenance du Congo, dans les caisses de la campagne d’IBK.
En effet, selon le plaignant, ce sont plusieurs milliards de FCFA que l’équipe de campagne d’IBK aurait reçus suite à ses interventions auprès des autorités congolaises.
Selon la convention, une bonne partie des fonds récoltés (soit 2/3) devait revenir à la caisse du parti RPM pour le financement de la campagne d’IBK ; le tiers restant devant être partagé à égalité entre les parties A, B et C. La partie A étant constituée des membres de la direction du RPM, au nombre desquels nos deux ministres ; la partie B étant des intermédiaires-facilitateurs congolais et la partie C étant, comme il est facile de le deviner, le plaignant dans cette affaire, c’est-à-dire l’homme d’affaires Mamadou Doucouré.
Ce dernier court depuis derrière son argent…en vain. Raison pour laquelle il aurait remis, pendant la campagne, copie des différents documents relatifs à ce dossier aux candidats malheureux à la présidentielle de juillet 2013, Soumaïla Cissé et Modibo Sidibé, pour que ceux-ci l’exploitent contre IBK, en ce sens que la loi interdit le financement de la campagne par des fonds d’origine extérieure. Vrai ou faux que SoumaïlaCissé et Modibo Sidibé ont-ils en main ces documents qui seraient compromettants pour IBK ? Difficile de le savoir.
En tout cas, selon Mamadou Doucouré, ce ne sont pas moins de 300 millions F CFA que l’autre partie signataire de la convention lui doit aujourd’hui. Sur un pactole estimé à plusieurs milliards F CFA collectés dans le pays de Denis Sassou N’Guesso.
A Bamako depuis plusieurs mois, Mamadou Doucouré dit courir toujours derrière sa part du pactole. Pour lui, IBK n’est pas au courant de cette affaire. Nos tentatives de faire réagir l’équipe de campqgne d’IBK n’ont pas abouti à ce jour.