Le Mali doit s’orienter vers les pays voisins notamment la Mauritanie, le Niger, l’Algérie et demander leur coopération pour combattre les groupes rebelles au lieu de s’attarder sur une éventuelle intervention de la Cédéao. C’est l’une des conclusions de la conférence débats de l’UM-RDA sur la crise au nord du Mali.
La crise au nord du Mali continue d’être au centre des préoccupations des partis politiques. Elle était au menu d’une conférence débats de l’Union malienne pour le Rassemblement démocratique africain (UM-RDA) samedi dernier à la Maison de la presse.
La genèse de la rébellion, la gestion de la première rébellion par la Première République, la rébellion de 1991 à 2008, l’analyse critique des différents accords (les accords de Tamanrasset, le Pacte national et les accords d’Alger) ainsi que des propositions de sortie de crise ont été les principaux sujets développés par les professeurs Bakary Kamian, Mohamedoun Dicko ; les colonels Sékou Doumbia et Abdrahamane Maïga et l’ambassadeur Oumrany, président de la communauté arabe au Mali.
Pour le Pr. Bakary Kamian, les causes de la rébellion au Mali sont profondes. Elles résultent de problèmes socio-économiques ainsi que des politiques caractérisés par la volonté du colonisateur de créer un Etat saharien dans cette zone du Nord du Mali.
Parlant de la gestion de la Première rébellion, les colonels Maïga et Doumbia ont expliqué que le régime de l’US-RDA avait opté pour une gestion militaire. Selon eux, l’armée disposait de très peu de moyens pour combattre, mais grâce au courage et la détermination des troupes, les forces armées et de sécurité sont parvenues à vaincre l’ennemi.
Le président de la communauté arabe a exposé les efforts menés pour parvenir à une sortie de crise. M. Oumrany a indiqué que les groupes rebelles Ançar Eddine et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) étaient désormais disposés à se démarquer d’Aqmi.
Pour les conférenciers, la principale solution à la crise au nord du Mali réside dans une union sacrée contre les groupes rebelles. Pour les conférenciers, le Mali doit désormais s’orienter vers les pays voisins comme la Mauritanie, le Niger, l’Algérie et demander leur coopération pour combattre les groupes rebelles au lieu de s’attarder sur une éventuelle intervention de la Cédéao.