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19 novembre 1968–19 Novembre 2013 : Faut-il oublier ?
Publié le mardi 19 novembre 2013  |  Le 26 Mars




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Le 19 novembre 2013 passera-t-il inaperçu ? Comme un jour banal, ordinaire ?


Les Vieux « patriotes sincères » se réclamant jadis « amis intimes », « camarades de lutte », « hommes de confiance », « héritiers » ou compagnons fidèles » de feu Modibo Kéïta, ont, semble-t-il oublié cette date anniversaire du 19 novembre 1968.


Les martyrs réels ou autoproclamés (aujourd’hui encore en vie) qui ont subi des humiliations, la prison, la torture à compter du 19 novembre 1968 ont-ils oublié ?


Ceux qui ont mangé des araignées dans la prison de Taoudénit, partagé la prison de Kidal avec des cafards, salamandres et lézards et dont certains camarades y sont restés à jamais ; semblent aussi, avoir oublié.


Enfin, Choguel Maïga, le digne héritier du « Boucher National », lui également oubliera de nous rappeler cet anniversaire du 19 Novembre 1968. Lui qui, il a quelques années, envisageaient même d’organiser un meeting avec tambours et trompettes, à l’occasion du 19 novembre.


En somme, le 19 novembre est sur le point d’être effacé de la mémoire collective. Les raisons de cette amnésie presque nationale, sont simples et révoltantes.


Comme le disait l’autre, depuis la chute de GMT, tout le monde est devenu héros ou martyrs. Et si d’un côté, nombre de ces vieux ex « compagnons fidèles » réels ou autoproclamés de feu Modibo Kéita voyaient en la chute de GMT un « droit légitime… » de gérer les affaires du pays, d’autres, les anciens prisonniers de la dictature se réservaient aussi le même droit. « Face donc à ces héritiers » traditionnels, il y a aussi la troupe des nouveaux héros actifs, les vrais tombeurs » de GMT en 1991 dont certains menaient le « combat » à partir de la France ou organisaient des marches dans leurs concessions pendant que les autres étaient dans la rue. Question de stratégie… Ces grands « démocrates » eux aussi, réclament le pouvoir qu’ils ont « conquis » en concédant « le sacrifice suprême », tout en restant… en vie.


Tous, sont si obsédés par le pouvoir, l’argent et seulement cela, qu’ils ont fini par effacer de leur mémoire le passé pour ne voir que le présent et l’avenir. Enfin de compte, même ceux qui avaient leur « avenir derrière eux » , l’ont projeté, devant.


Quant au « livre » d’histoire du Mali, ils l’ont piétiné car pour eux désormais, l’histoire de notre pays, commence à partir de 1991. Par la même occasion, ils ont aidé à ressusciter le Diable. Au nom d’une réconciliation nationale n’ayant comme objectif que de falsifier l’histoire à défaut de l’enterrer. Et dans toute cette histoire, les grands gagnants, ce sont les assassins et les voleurs d’hier qui sont devenus les nouveaux héros et leurs victimes mortes ou vivantes, les coupables.


Les amnésiques, les aphasiques et les hypnotiseurs peuvent continuer de courir à grand bruit. Le Peuple malien se souviendra. Son histoire est écrite avec une encre indélébile. Et ne peut être ni avalée, ni dévorée. Encore moins brûlée ou assassinée.
Boubacar Sankaré

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