Les trois pays se sont qualifiés pour la phase finale en écartant respectivement l’éthiopie, le Sénégal et la Tunisie. Aujourd’hui, on connaîtra le nom des deux derniers élus du continent
Le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont les deux premiers pays de la zone Afrique à s’être qualifiés pour le Mondial-2014 au Brésil (12 juin-13 juillet). Les deux pays ont validé leur ticket en écartant, respectivement l’Ethiopie 2-0 (aller : 2-1) à Calabar, et le Sénégal 1-1 (aller : 3-1) à Casablanca, samedi en barrages retour. A Casablanca, en raison d’une suspension du terrain du Sénégal, la Côte d’Ivoire a souffert pour se qualifier, face à des Sénégalais très combatifs qui ont cru à l’exploit jusqu’au bout, et notamment jusqu’au but de la délivrance de Salomon Kalou marqué dans le temps additionnel. Le Sénégal est donc passé tout près de l’exploit au Maroc. En effet, avant le but de Kalou,
l’attaquant de Fenerbahçe Moussa Sow, auteur de l’ouverture du score sur pénalty à la 76è min, suite à une faute de Didier Drogba, avait vu sa frappe des 20 m repoussée du bout des gants par Boubacar Barry. Le Sénégal ne disputera donc pas un deuxième Mondial, après l’épopée de 2002. Le Nigeria sans forcer-Quelques heures auparavant, le Nigeria, à domicile, avait obtenu le premier son billet grâce à deux buts de Victor Moses sur penalty (20è min) et de Victor Obinna sur coup franc (82è min). Le champion d’Afrique en titre participera ainsi à sa cinquième Coupe du monde. Les hommes de Stephen Keshi, l’ancien entraîneur des Aigles avaient pris une option à l’aller grâce à leur succès in extremis (2-1) à Addis Abeba. Après un début de rencontre largement à leur avantage, les Nigérians obtenaient un penalty pour une main d’Hailu dans la surface. Moses se chargeait de le transformer, signant son 6è but en 16 sélections. En début de deuxième période, les Ethiopiens se procuraient quelques occasions, mais Obinna enterrait définitivement leurs derniers espoirs en inscrivant le deuxième but sur un coup franc, bien aidé par une faute de main du gardien. Après les Super Eagles et les Eléphants, ce fut au tour des Lions indomptables du Cameroun de valider leur ticket pour la phase finale face à la Tunisie surclassée 4-1 au terme d’un match dominé de bout en bout par Samuel Eto’o et ses coéquipiers.
Dès la 3è minute, les Camerounais ont ouvert le score grâce à Webo qui profitait ainsi d’une erreur du défenseur tunisien Karim Haggui (1-0, 3è min). Le gardien des Aigles de Carthages allait s’incliner une deuxième fois à la demi-heure après un raid solitaire de Benjamin Moukandjo qui passait en revue la défense adverse pour venir placer une frappe croisée sur la gauche (2-0, 30è min). Au retour des vestiaires, Ahmed Akaichi réduira le score pour les visiteurs (2-1, 49è min) mais le dernier mot reviendra aux Lions indomptables qui inscrivent deux nouveaux buts aux 65è et 86è min, œuvre de Moukadjo et Jean II Makoun. Au match aller, les Camerounais avaient obtenu le nul 0-0 en Tunsie. Le Cameroun sera donc présent au Brésil où les Lions indomptables disputeront leur 7è phase finale de Coupe du monde, un record en Afrique. Aujourd’hui, on connaîtra le nom des deux derniers qualifiés du continent à l’issue des matches qui opposeront l’Egypte et le Ghana au Caire (aller 6-1 pour les Ghanéens) et l’Algérie et le Burkina Faso à Blida (aller 3-2 pour les Burkinabé).
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Zone Europe : la France au pied du mur
Les quatre barrages retour de la zone Europe qualificatifs pour la Coupe du monde, Brésil 2014 ont un dénominateur commun : l’exploit. Ainsi la France et la Roumanie, battues par un écart de deux buts au match aller, devront devenir les premières équipes dans l’histoire des barrages à combler ce handicap. De son côté, l’Islande rêve de représenter ses 320 000 habitants pour la première fois de son histoire en phase finale. Enfin, l’exploit est presque le mot commun des surdoués, le Suédois Zlatan Ibrahimovic et le Portugais Cristiano Ronaldo, mais un seul des deux ira au Brésil. En cas d’égalité, entre deux équipes à la fin du temps réglementaire, les buts marqués à l’extérieur feront la différence. En cas de nouvelle égalité, deux prolongations de 15 minutes seront jouées, suivies éventuellement par une séance de tirs au but. L’affiche de ces matches retour est sans doute la rencontre qui mettra aux prises la France et l’Ukraine. Vingt ans après la défaite contre la Bulgarie (1-2) qui leur fermait les portes de la Coupe du monde, Etats-Unis 1994, les Bleus se retrouvent au pied du mur avant d’organiser l’EURO 2016.
« Il faut y croire, bien y croire, pour inverser la tendance. Tout le monde devra être uni », n’a de cesse de répéter Didier Deschamps. Faut-il tout bouleverser, changer les hommes, le système de jeu ou tout simplement changer les mentalités ? Ce sont les principales questions qui se posent après un match aller ou les Français ont été pris à la gorge par des Ukrainiens plus agressifs et volontaires, et où le 4-2-3-1 semble avoir pris un grand coup de vieux. Franck Ribéry y avait été parfaitement neutralisé, alors que Paul Pogba n’y avait pas trouvé beaucoup d’espaces sur le plan offensif, un rôle où il excelle à la Juventus. Lors du match aller, l’Ukraine a donné une démonstration de la solidité de sa défense qui n’a encaissé que quatre buts sur l’ensemble de la phase éliminatoire. Mais Mikhaïl Fomenko va devoir rebâtir la moitié de cette défense en raison des suspensions du latéral Artem Fedetskyy et du stoppeur Oleksandr Kucher. La marge de manœuvre est mince pour les Bleus qui devront éviter de se ruer à l’attaque et de s’exposer ainsi aux contres de Yevhen Konoplvanka et Andriv Yarmolenko. Si les Portugais ont dominé le match aller en termes d’occasions et de possession de balle, ils ont en revanche fait preuve d’un certain laxisme en attaque en ne concrétisant pas plusieurs occasions. Cristiano Ronaldo est le premier à le regretter.
« Il n’y a pas de doute. Nous avons manqué d’efficacité dans les situations que nous avons su nous créer », a reconnu également le sélectionneur portugais Paulo Bento. La Suède a longtemps laissé l’image d’une formation parfaitement organisée, bien en place et dangereuse en contres avant de craquer sous les coups de boutoir du Madrilène. La Suède à domicile sera obligée de présenter un visage plus offensif ou pour le moins d’offrir plus de ballons exploitables à un Zlatan Ibrahimovic qui évolue comme dans son jardin à la Friends Arena, où il a inscrit dix buts depuis son inauguration il y a un an. Et puis, se rassure-t-on du côté de Stockholm, l’écart d’un seul but paraît tout à fait surmontable pour une équipe qui a su en remonter quatre en une mi-temps à l’Allemagne (4-4 à Berlin en octobre 2012).