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Feuille de route pour Ouaga II : échec et mat pour Soumi et le FDR?
Publié le lundi 9 juillet 2012   |  Info Matin


Soumaïla
© Autre presse par DR
Soumaïla Cissé, Homme politique malien
Homme politique malien


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Le président d’honneur de l’Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla CISSE, avait élaboré, pour le compte du Front uni pour la démocratie et la république (FDR), une «feuille de route» définissant les modalités de la mise en place d’un gouvernement inclusif dans notre pays.

C`était à la faveur du mini-sommet de la CEDEAO, dans la capitale du Burkina Faso, le samedi dernier. Y étaient également conviés, en plus de la classe politique et de la société civile considérées comme les forces vives du pays, le président de transition, Dioncounda TRAORE, qui a fini par faire faux-bond pour «raison de santé».

Était-ce une coïncidence ou hasard calculé, la présence annoncée à Ouaga de M. TRAORE et de M. Soumïla CISSE, le mentor du parti URD?
En tout cas, selon certaines indiscrétions, le président Dioncounda devrait en profiter pour signer le décret de nomination d`un nouveau Premier ministre en lieu et place de Cheik Modibo DIARRA, à l’occurrence Soumaïla CISSE.
Ceci explique-t-il cela si l`on sait, dans les coulisses du sommet, et même bien avant, que c`est le même Soumi qui a élaboré, la veille, une feuille de route pour la transition au Mali?
En effet, selon des sources concordantes, le fondateur de l’URD est l’un des principaux inspirateurs de «la feuille de route» que le Front uni pour la démocratie et la république entendait défendre dans la capitale du pays des hommes intègres.

Une feuille de route dans laquelle le regroupement dégage clairement des pistes en ce qui est d’un autre Gouvernement en remplacement de celui dirigé actuellement par Cheick Modibo DIARRA qui fait l’objet de plus en plus de contestation de la part de la classe politique pour des raisons inavouées.
Le FDR, dans ses solutions de sortie de crise, demande la nomination d`un nouveau Premier ministre de transition et un gouvernement d`union nationale qui soit «le plus inclusif possible».

Pouvait-on, dès lors, choisir quelqu`un d`autre que Soumi pour mettre en œuvre une feuille de route que ce dernier a élaborée?
D`autre part, le regroupement, qui a vu le jour au lendemain du 22 mars, adhère à la proposition du médiateur, Blaise COMPAORE, d’inviter les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale.
Toutefois, il recommande de tenir compte aussi des regroupements nés à la suite du coup d’État du 22 mars 2012 que sont le FDR, la COPAM, l’ADPS, la CSM, le FMR et IBK 2012.

En plus de ces regroupements, le FDR souhaite que les autorités religieuses, le Recotrade comprenant les communicateurs traditionnels, les organisations de femmes et de jeunes ainsi que les associations du nord soient également représentés pour impliquer le plus grand nombre d’acteurs en vue d’une réponse consensuelle à la situation de crise que traverse notre pays depuis un certain temps.

En outre, le regroupement dirigé par le secrétaire général de l’UNTM, Siaka DIAKITE, tenant compte des tâches prioritaires qui ont été assignées au gouvernement de transition et au regard du bilan et à la gestion de l’équipe de Cheick Modibo DIARRA, demande la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement d’union nationale bénéficiant de la caution politique et sociale la plus large possible.
Ce nouveau PM, selon la feuille de route du FDR publiée par Xhinua, jeudi, devrait répondre aux critères «d’expérience et de compétence en matière de gestion d’État».

La feuille de route du FDR, selon nos sources, comportait également une liste de tâches prioritaires qui seront assignées au Gouvernement d’union nationale de transition (GUNT): recouvrer l’intégrité du territoire national et œuvrer pour le retour de la paix et à la réconciliation nationale; organiser le retour des populations déplacées et des réfugiés; apporter des réponses appropriées aux familles des victimes civiles et militaires; organiser des élections démocratiques, libres, crédibles et transparentes.

Ce Gouvernement avorté aurait aussi pour mission de reformer, ré-mobiliser et renforcer les Forces armées et de sécurité ainsi que faire l’état des lieux et en rétablissant la chaîne de commandement ; d`assurer le respect de l’État de droit et des libertés individuelles et collectives ; d`apporter des réponses appropriées aux crises (cherté de la vie, santé, école, emploi des jeunes, etc.) ainsi qu’à la relance de l’économie et la restauration de l’autorité de l’État ; de mener des actions majeures en matière de bonne gouvernance.

Ces propositions, si elles ne manquaient pas de pertinence, il y a lieu de s’interroger sur l’opportunité de se transporter dans un pays tiers pour les faire.
Les Maliens, ils l’ont démontré par le passé, ont la faculté de se mettre ensemble, de discuter et de s’accorder sur les questions essentielles.

Mais ce à quoi il est donné d’assister depuis le 22 mars dernier est loin d’honorer ce peuple malien qui a toujours su faire montre de grandeur d’esprit et de hauteur de vue.
Heureusement que l`écrasante majorité de la classe politique et de la société civile (la COPAM, l’ADPS, la CSM, le FMR, IBK 2012, etc.) a préféré bouder Ouaga II qui s`est finalement soldé par un «flop politique» sans précédent.
Les ambitions de Soumi PM avec?

En tout cas, si ce coup de force avait réussi, ça aurait été la plus grade humiliation pour le peuple malien, alors qu`il n`a pas encore digéré la déroute de son armée face aux rebelles armés et leurs alliés islamistes radicaux.

Par Seydina Oumar DIARA-SOD

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