Après avoir dit NON à Ouagadoudou II, le groupe a signé un protocole d'accord pour la tenue d'une concertation nationale les 14, 15 et 16 juillet, au Mali.
Réunis, le samedi matin, à la Maison des aînés, la classe politique, la société civile, les confessions religieuses, les regroupement de partis politiques, d'associations et de syndicats, existant avant ou nés après le 22 mars 2012, ont apposé leur signature au bas d'un protocole d'accord.
Les parties prenantes de ce protocole, en respect à la souveraineté et au prestige de notre pays, sur la base de l'intérêt supérieur du peuple malien, ont pris l'engagement de: ouvrir entre toutes les forces vives du Mali une concertation sur la problématique sécuritaire et institutionnelle qui divise le pays depuis le coup d'État du 22 mars; ce cadre de concertation doit de pencher sur toutes les questions abordées ou non par l'accord cadre mais indispensable à la poursuite de notre processus démocratique, à la stabilisation de nos institutions de transition et à la reconquête de l'intégrité territoriale; tous renoncent au voyage de Ouagadougou, considéré comme une autre humiliation pour le Mali; lance un appel à la CEDEAO et à la communauté internationale pour venir aider le Mali à résoudre ses difficultés internes sur son sol à travers les journées de concertation les 14-15 et 16 juillet au palais Amadou Hampaté BA; toutes les résolutions qui sortiront de cette concertation nationale auront un caractère exécutoire et souverain.
Sont signataires de ce protocole d'accord: l'ARD, la COPADEM, le MP22, le RPDP, le regroupement IBK Mali 2012, la CSM, le FMR, l'ARM, le FRDP Mali Kô, le MTT, la CNACS CNRDRE, le Joko Ni Maaya, les chasseurs, le CAP- Mali, le Yerewoloton, les personnes âgées, le FSP, le mouvement trop c'est trop de Kati, le CNJ-Mali, entre autres.
Avant la signature, le président du conseil national des personnes âgées, Mama TEMBELY, a souhaité la bienvenue à tous à la Maison des personnes âgées.
Son intervention a été suivie de celle de l’imam Mohamoud DICKO, président du Haut conseil islamique du Mali, qui a prié pour le retour de la paix dans notre pays.
Selon l'imam, si les Maliens se mettent ensemble, tout est à leur portée.
Le dernier intervenant, IBK, a déclaré qu'en tant que démocrates, ils ont condamné le coup d'État qui est rejeté par la communauté internationale et toutes les démocraties dont ils se réclament.
«Bien sûr, nous avons la plus grande différence et le plus grand respect pour les chefs d'États de la CEDEAO, nos frères; mais je crois qu’il est temps, je crois qu’il est venu le temps où l’on doit songer également que ce pays a certes perdu, a été amputé, d’une partie physique de son territoire, mais que sa dignité n’a été nullement entamée, nullement», a lancé le président du RPM.
Selon lui, c’est nullement les (les chefs d'Etats) offenser que de penser que maintenant, leur niveau, une approche nouvelle se dessine, telle quils l’ont vu à Yamoussokro : aucune constitutionalité qui ne reposerait pas sur la légitimité populaire est vouée à l’échec.
''Maintenant que cela est compris, nous nous sommes dit que c’est heureux'', a affirmé IBK.
Mais, se précipiter devant eux, dans l’impréparation sans définir à l'intérieur du Mali, ici, l’approche, le chemin, cela n'est pas du respect aux chefs d'États de la CEDEAO. Sans ça, toute autre attitude serait de la complaisance.
''Et dans la phase où nous sommes aujourd’hui, dans la phase où sommes aujourd’hui, nul n’a le devoir d’être complaisant ou de penser à soi de manière politicienne. Nous avons un devoir rigoureux d’honnêteté, de vérité vis-à vis de ce peuple…On parle en son nom, mais le servons très peu. Hélas!'', a fulminé le président RPM.
Il a poursuivi, il y a des hommes et des femmes dans ce pays qui savent réfléchir aux réalités maliennes, qui savent projeté l’avenir, dans une communion fraternelle de bon aloi et en parfaite symbiose avec le peuple du Mali.
«Nous, notre souci, c’est être collé à notre peuple, pas autre chose», a-t-il clamé.