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Doua Sissoko, Secrétaire général Aeem de la FMOS-FA PHA/USTTB : «Au lieu que le Cenou soit une solution pour nous, il constitue plutôt un véritable problème»
Publié le mercredi 20 novembre 2013  |  Le Flambeau




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«Le Flambeau», le Secrétaire général Aeem de la FMOS-FA PHA/USTTB, Doua Sissoko pointe du doigt l’incompétence et le manque de volonté de certains responsables universitaires. Que ce soit le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Rectorat de l’USTTB, le Cenou ou la Faculté de médecine, chacun y trouve son compte. Selon Doua, dans un pays où les responsables fuient leurs responsabilités, il revient à chaque citoyen de s’assumer. Lisez plutôt !
Le Flambeau : Qui est Doua Sissoko ?

Doua Sissoko : Je suis le Secrétaire général du Comité Aeem de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie, de la Faculté de Pharmacie et de l’Université des Sciences Techniques et de Technologies de Bamako. Je suis étudiant en 5ème année médecine.
Quel sont vos préoccupations majeures ?

Nous avons beaucoup de problèmes ces derniers temps. Mais, ce qui nous empêche de dormir, c’est le problème relatif aux deux Ecoles privées de médecine, notamment l’Université Kankou Moussa et l’Université Scientifique Libre de Bamako. Ces deux Ecoles privées de médecine fonctionnent en toute illégalité. Au vu et au su de tout le monde. Le 22 octobre dernier, nous avons adressé une correspondance à M. le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui est restée sans suite. Dans ladite correspondance, nous lui avons demandé de prendre des dispositions pour fermer les deux Ecoles privées de médecine.
Pourquoi exigez-vous la fermeture de ces Ecoles ?

Nous exigeons la fermeture de ces Ecoles parce qu’elles fonctionnent en toute illégalité. En plus, elles n’ont pas leur place dans le système qu’on dit même déjà saturé. On se souvient encore de la lutte acharnée menée par Sinè Bayo et d’autres professeurs pour l’instauration du fameux Numerus clausus à la FMPOS. N’ont-ils pas dit que les hôpitaux étaient saturés et que l’encadrement des étudiants n’allait plus être possible dans les hôpitaux sans le Numerus clausus ? Ils l’ont dit et nous le savons tous. C’est donc, pour les mêmes raisons que nous leur exigeons la fermeture desdites Ecoles, car les hôpitaux sont vraiment saturés.
Nous avons appris que certains professeurs ont tendance à donner la priorité aux étudiants de ces Ecoles privées dans les hôpitaux nationaux. Qu’en pensez-vous ?

Cela est vrai, car nous avons reçu la plainte de plusieurs de nos camarades à ce sujet. Surtout du côté de la médecine interne de notre cher professeur Amar Traoré. Pour cela, nous avons envoyé une correspondance à M. le Directeur général du CHU du Point G pour qu’il mette fin au stage des étudiants de ces Ecoles privées, parce qu’il n’y a aucune convention entre ces Ecoles et les CHU de notre pays. Je pense qu’il est temps que ce dernier mette en application les textes, car admettre ces étudiants dans les CHU, constitue une violation grave de nos droits. Et de surcroît, leur donner la priorité au niveau de certains services, cela est inacceptable !

Avez-vous fait d’autres démarches pour que le problème soi résolu ?
Etant donné que notre ministre nous néglige et ne veut même pas prendre le soin de nous répondre, nous avons saisi le Procureur général et le médiateur de la République, espérant qu’une solution sera trouvée à l’amiable et dans les meilleurs délais. Dans le cas contraire, nous allons tout faire pour nous faire entendre autrement. Car, dans un pays où les responsables fuient leurs responsabilités, il revient à chaque citoyen de s’assumer.
Quels sont vos rapports avec le CENOU actuellement ?

Avec le CENOU, tout va à l’envers. Nous risquons même de remettre en cause la rétrocession de l’internat, des parkings et autres. Le chargé du transport, un certain Diakité, prend 100.000 FCfa avec les étudiants pour la location journalière des Bus. Cela est injuste et nous exigeons la restitution de toutes les sommes détournées par ce service. Nous demandons à M. le Recteur de s’impliquer pour cela. Car, les sommes perçues ne vont jamais à la caisse du Cenou. C’est ce qui nous a été confié par une personnalité de la boîte. En plus de cela, s’ajoutent d’autres problèmes tels que les ordures de tous genres aux alentours des Facultés; l’internat est trop salle ; les matelas pourris… Bref, le cadre n’est pas agréable pour les études. En plus de tout ça, le gérant de la cantine universitaire choisi par le Cenou a pris la fuite avec l’argent des étudiants que l’AEEM a fini par rembourser. A cela s’ajoute aussi, le problème de la bancarisation avec la fameuse Ecobank. Jusqu’à présent, plusieurs étudiants n’ont pas reçu leurs cartes à puce et n’ont donc pas pu avoir leurs bourses et trousseaux. En réalité, au lieu que le Cenou soit une solution pour nous, il constitue plutôt un véritable problème. S’ils sont incapables, qu’ils nous le disent pour que nous reprenions en mains la gestion de nos affaires.
Quel est l’état d’avancement des travaux à la Faculté de Pharmacie (FA-PHA) ?
A la Faculté de Pharmacie, tout va très bien et je suis personnellement très fier du Doyen Bouba et de son équipe. Les résultats sont déjà disponibles. La deuxième session est prévue entre du 20 au 30 novembre prochains. Ils ont su anticiper avec les travaux de secrétariat, pendant même qu’ils étaient en examens. Nous les remercions pour la rigueur dans le travail et leur disons qu’ils font la fierté de l’USTTB.

Et à la Faculté de Médecine et d’odontostomatologie (FMOS) ?
A ce niveau, les choses tournent un peu au ralenti. Les résultats sont prévus pour le 26 novembre prochain. Je crois qu’ils n’ont pas su anticiper avec les travaux de secrétariat. Cela est vraiment dommage. Car, la Faculté de médecine sera très en retard par rapport à la Faculté de Pharmacie. Nous saluons le Doyen Maiga et son équipe, tout en les exhortant à anticiper les choses désormais. Cela, pour le grand bonheur des étudiants.
Avez-vous un message à adresser à M. le Recteur Keïta Adaman Diaman ?
Oui, je l’interpelle par rapport à notre problème de salle informatique qui ne fonctionne plus depuis janvier dernier. Il est inadmissible qu’une Faculté comme la nôtre soit sans salle informatique, pendant toute une année. Nous exigeons à M. le Recteur Keïta de vite faire quelque chose par rapport à cela. Car, nous avons des tas de recherche à mener. Aussi, nous avons appris qu’il serait sur le point de donner son feu vert pour l’officialisation des Facultés de médecine privées. Si cela est vrai, qu’il revienne à de meilleurs sentiments.
Quel est votre mot de la fin ?

Je vous remercie de m’avoir permis de m’exprimer à travers notre Journal ‘’Le Flambeau’’ que je respecte beaucoup. Par ailleurs, je félicite les étudiants de la Faculté de Pharmacie qui ont été admis. A ce qui sont en session, je leur souhaite du courage et beaucoup de chance. Bonne chance aux étudiants en médecine aussi qui attendent avec impatience leurs résultats.
Réalisée par KANTAO Drissa

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