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Trésor public Malien : Vive polémique autour du directeur Boubacar Ben Bouillé
Publié le mercredi 20 novembre 2013  |  Le Matinal




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C’est bien d’apprendre aux maliennes et aux maliens, que leur vache laitière, la source des salaires et des pensions civiles et militaires, le cœur et le sang du Mali, va bientôt fermer ses portes si rien n’est fait très urgemment dans les tous prochains jours. Cela grâce aux pratiques d’un homme d’un autre temps, à la personne du Directeur National, Monsieur Boubacar Ben Bouillé.


En effet, le Trésor du Mali marche au ralenti, cela peut étonner certains, mais demander aux travailleurs sérieux qui y travaillent, vous serez désagréablement surpris. Les problèmes s’enchainent et ne se ressemblent pas. Jugez-en vous-même :


D’abord le rencontrer relève du miracle. Voilà quelqu’un qui a interdit son bureau à tout le monde, même à ses chefs de Division, sauf en cas d’extrême urgence. Le citoyen ordinaire qui veut le voir doit faire mille tours et passer par mille astuces avant d’être reçu. Ses propres collaborateurs, les travailleurs du Trésor doivent faire le rang comme tout le monde au détriment de la bonne marche du service.


Ensuite, il se dit être l’homonyme du respecté Cherif de Nioro et ne craint personne, même au plus haut sommet de l’Etat. Le Trésor, ce service que tous les maliens regardent et admirent est entrain d’être emporté par une vague par quelqu’un, qui le confond avec sa propre famille, son bien personnel.


La situation des avantages des travailleurs est son dernier souci. Lui qui a plusieurs dizaines de millions de prime annuelle, dont plus d’une dizaine chaque 90 jours, donc plus que le Président de la République, le Premier Ministre et n’importe quel autre ministre du Mali. Ce dernier ne doit pas avoir besoin de quelqu’un. Il empoche tout ce gros montant, oubliant qu’un cadre comme lui ayant fait les même écoles, ayant le même nombre d’années de service n’a pas le 1/10 ème de ce qu’il gagne au même moment. La mafia à la malienne est organisée autour de ces avantages encore appelés remises. Les gros poissons qui savent bien nager se remplissent les poches avec la part des petits. Les contrôles ne sont pas fréquents sur la gestion des remises, et on se demande ce que les structures de contrôle, comme le Bureau du Vérificateur, le Contrôle Général des Services Publics, attendent pour aller voir dans cette cuisine.


Un autre problème crucial est entrain d’anéantir le Trésor. Il s’agit du manque de formations et de perfectionnement des cadres du Trésor. Ce domaine fait aussi partie des derniers soucis du Directeur, lui qui a fait plusieurs formations à l’ENA de Bamako, à l’ENA de Paris, à l’école du FMI à Washington, pour ne citer celles-ci, refuse d’entendre parler de la formation d’un de ses cadres. En lui parlant de formation, c’est comme si vous lui demandez de boire de l’acide nutrique. Les fonds destinés à la formation sont utilisés à d’autres fins.


Chaque année, la Coopération Française donne une bourse au Trésor du Mali pour la formation d’un cadre à l’Ecole du Trésor de Paris. Allez savoir à la Direction Nationale du Trésor, comment cette bourse est attribuée. Elle est offerte au client le plus doué dans la médisance des autres et dans la courbette auprès du Directeur qui n’aime que ces genres de pratiques.


Les travailleurs au Trésor qui tombent malades et que leur cas nécessite une évacuation à l’extérieur du Mali ne bénéficient que de 2 millions de FCFA, puisés dans un compte qui en contient plusieurs centaines de millions, cela contre 8, 10, 15 à 20 millions pour des travailleurs d’autres services ou même des retraités, qui savent toujours naviguer dans le sens de la vague.


Actuellement au Trésor, aucun travailleur digne de ce nom n’est satisfait de la gestion du Directeur. Des individus sont nommés à des postes juteux selon son bon vouloir, sans enquête de moralité, contre l’avis de ses plus proches collaborateurs.


Il doit comprendre, qu’il reste malien, haut cadre de l’Etat avant d’être l’homonyme du Chérif de Nioro, qui n’a rien à voir dans la gestion d’un service public.


Des dispositions urgentes doivent être prises par les plus hautes autorités du pays.


Salif Diallo

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