Les entraves à la circulation des personnes et des biens annihilent les ambitions affichées par les autorités de l’espace UEMOA. Chaque jour, quelque part dans cette zone, une personne est victime des tracasseries douanières, policières, et ce, nonobstant les consignes données par les responsables de leurs pays pour la fluidité des marchandises et des biens. Le cas orchestré par des agents de sécurité burkinabé frise la malhonnêteté.
L’intention de nuire est manifeste. En effet, Abdrahmane Coulibaly employé de commerce de son état a été victime des agissements de deux agents en faction au poste de Faramana. Les deux agents, répondant respectivement aux noms de MDC Ouédraogo et MDL Kovi, ont soutiré de l’argent à monsieur Coulibaly.
Arrivée au poste de contrôle de cette commune rurale, le bus à bord duquel il avait pris place, s’est arrêté « pour des obligations de contrôle». C’est ainsi que les deux complices obligent les passagers à leur remettre, chacun, sa carte d’identité. Ils se sont ensuite retirés dans un bureau et ont commencé à appeler, un à un, les passagers par leur noms et prénoms. Ils intimèrent alors l’ordre aux personnes présentes de payer 1000 FCFA sans aucune autre forme de procès. « C’est ça la règle ici, tu payes ou tu restes. ».
N’étant pas habitué à ce genre d’exercice, notre homme demande des explications. « Pas d’explication. Mets-toi de côté », a indiqué l’un des forcenés déterminé à en découdre par la manière forte avec lui.
Bien qu’en possession des documents en bonne et due forme de Coulibaly, les deux agents sont formels : « Les mille francs ou rien ».
Désabusé par ce comportement peu amène et craignant de rater son car suite à ce racket qui ne dit pas son nom, il demande aux deux agents de lui remettre un reçu comme justificatif à la rançon qu’il aura à payer. C’est là qu’ils ont mordu à l’hameçon. Ils remettent un reçu à Abdrahmane avec comme mention : « Défaut de carte d’identité ». Les deux agents venaient pris en flagrant délit d’escroquerie si tant est qu’ils détenaient, par devers eux, les pièces identificatrices de de monsieur Coulibaly. Le document que les deux agents burkinabé ont remis à notre habitant de l’UEMOA mentionnait : « Commune rurale de Faramana : Procès verbal : Contravention de simple police – amendes forfaitaires – Défaut de CI » N°0390660 en date du 26 octobre 2013.
L’employé de commerce a décidé de dévoiler le pot-aux-roses ou la supercherie. Pour lui, la police burkinabé est jugée trop sérieuse pour s’adonner à de tels actes. Du coup, les autorités de ce pays sont interpellées. Et c’est l’intégration à travers la liberté d’aller et de venir dans l’espace UEMOA qui est mise à rude épreuve.