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Législatives de 2013 : Comment susciter le vote des déplacés et des refugiés
Publié le mercredi 20 novembre 2013  |  Le Matinal




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Comment aider les partis politiques et les organisations de la société civile à encourager par la sensibilisation et à favoriser par des mécanismes appropriés, le vote des réfugiés et des déplacés ayant procédé aux transferts, au cours des élections législatives de 2013 ? La question était au centre d’un atelier organisé jeudi dernier à l’hôtel Mandé par NDI avec l’appui financier de l’Usaid.


Depuis le début de la crise politico-militaire qui a secoué le Mali en janvier 2012, ils sont plusieurs milliers de personnes qui ont fui les combats dans le nord pour trouver refuge dans la partie sud du pays et dans les pays voisins (Algérie, Burkina Faso, Mauritanie et Niger). Selon le HCR, ce sont environ 350 000 réfugiés et 200 000 personnes déplacées internes au Mali. Ces personnes ont fui l’insécurité, les abus des droits humains, entre autres. Plus d’un an après le déclenchement de la crise, la situation se stabilise et les Maliens rentrent progressivement au pays, tandis que les déplacés rejoignent leur lieu de résidence au nord. A l’approche de l’élection présidentielle de juillet 2013, ils étaient 8 148 personnes rentrés par leurs propres moyens à Gao, Mopti et Tombouctou.


Cependant, seuls quelques centaines de réfugiés maliens en exil ont pu voter lors de l’élection présidentielle. Un chiffre bien peu élevé par rapport au nombre de personnes ayant le droit de vote. Près de 10 300 des 173 000 réfugiés installés dans les pays voisins (Burkina Faso, Mauritanie et Niger) sont inscrits sur le registre d’état civil et avaient le droit de vote. Environ 1 220 personnes seulement ont voté le jour du scrutin.


Quant aux déplacés, il est difficile de dire combien ont pu exercer leur droit de vote. Mais bien peu ont pu l’accomplir du fait des nombreux obstacles administratifs et bureaucratiques à franchir pour y parvenir.


En effet, malgré les dispositions prises par le Ministère de l’administration territoriale pour assurer le vote des déplacés, nombreux sont ceux qui, le jour du scrutin, n’ont pas pu le faire soit parce qu’ils n’avaient pas leur carte Nina ou n’ont pas retrouvé leur bureau de vote, tant les procédures de radiations et de transferts sur les listes électorales étaient complexes pour eux ou exigeaient beaucoup d’investissement personnel.


C’est en vue de renforcer les initiatives de l’administration électorale, des partis politiques et des organisations de la société civile pour un vote massif des populations réfugiées et déplacées aux élections législatives de 2013, que le NDI a organisé l’atelier en question.


Cette rencontre a réuni l’ensemble des acteurs intervenant sur la matière, à savoir le ministère de l’administration territoriale, les partis politiques, l’OIM, l’UNHCR, Réseau APEM, OSIWA, Caritas, One World, l’UNAFEM, AMRTPE, SOS Démocratie, AFLED, Union européenne, Union africaine, CEDEAO et GP/DCF.


L’atelier avait quatre objectifs spécifiques majeurs: informer et sensibiliser sur les nouvelles dispositions prises par les pouvoirs publics afin de faciliter le retour et le vote des réfugiés et des déplacés chez eux ; rappeler aux partis politiques leurs rôles et responsabilités et l’intérêt pour eux d’informer les réfugiés et les déplacés sur les nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics ; aider les organisations de la société civile d’observation des élections et de sensibilisation des électeurs, ainsi que les partis politiques à intégrer le vote des déplacés et des réfugiés dans les outils de surveillance et de sensibilisation électorale; et trouver des solutions durables pour le vote des réfugiés et des déplacés pour les élections locales à venir.


Dans son discours, le Directeur Résident du NDI, Dr Badié Hima, insistera sur le fait « qu’en plus d’être le moyen de se choisir un représentant, le vote, pour le déplacé et le réfugié peut revêtir une toute autre signification, celle d’appartenir à une communauté politique mais aussi sociale, de pouvoir exprimer ce choix et surtout, de ne pas avoir le sentiment d’abandon, d’oublié qui peut naître lors ‘un exil, qu’il soit intérieur ou extérieur ».


I. Méthodologie:
Des communications seront faites en séance plénière suivies de discussions sur les trois thèmes suivants :
Panel introductif à la thématique : Etat des lieux – les déplacés et réfugiés au Mali/Les statistiques de retour avant les élections législatives/Comment encourager leur participation aux élections législatives et locales : les solutions à court, moyen et long terme pour leur participation aux élections législatives et locales au Mali


Rappel : Dispositif pour la participation des refugies et déplacés dans le processus électoral du Mali 2013 (Elections présidentielles du 28 juillet et 11 aout – dispositif légal et résultats/Elections législatives du 24 novembre et 15 décembre – dispositif légal et résultats attendus)


Mécanismes pour faire le monitoring de la participation des IDPs et refugies dans le processus électoral de 2013 (Adaptation des outils de surveillance électorale/observation citoyenne pour inclure les questions liés au vote des déplacés et réfugiés/Estimation du nombre de personnes affectées par les modifications au dispositif pour le vote des refugies et IDPs pendant les législatives et l’impact sur le processus /Discussion de cette thématique dans les conférences de presse pré et post-électorales)


Vers le futur : les solutions durables (Comment les partis peuvent impliquer les réfugiés et déplacés dans la gouvernance après été élu, même s’ils n’ont pas participé dans les élections à travers le vote /Plaidoyer pour un meilleur dispositif légal pour la participation des refugies dans les élections locales de 2014)


Ces présentations sont renforcées par des travaux de groupe :
• Quels changements est-ce que les partis et les OSCs peuvent faire à leurs efforts de surveillance électorale pour faire le monitoring de participation des IDPs ?


• Quels sont les changements et les stratégies électorales que doivent opérer les partis politiques pour assurer une participation significative de cette couche de la population ?
• Partage des modifications envisagées par les OSCs et les partis pour mieux faire le monitoring de participation des IDPs et encourager leur vote.

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