Le capitaine Amadou Haya Sanogo devait répondre hier à la convocation du juge d’instruction, Yaya Karembé, du tribunal de 1ère instance de la Commune III. Pour ce rendez-vous milles fois annoncé, les différentes rédactions se sont mobilisées toute la journée pour rien car le chef des putschistes ne s’est pas une fois encore présenté.
Tôt le matin, des informations faisaient état de l’acceptation du capitaine Sanogo à répondre à la convocation à lui adressée par le juge d’instruction Yaya Karembé et l’audience était annoncée pour 9 heures en plusieurs endroits à la fois : tantôt on a parlé du Pôle économique à Hamdallaye ACI, la Direction générale de la gendarmerie à Darsalam, le Camp 1 ou encore l’Ecole de la gendarmerie de Faladié,. Mais la version qui semblait l’emporter était celle du Pôle économique. C’est pourquoi, les journalistes, toujours à l’affut, avaient pris d’assaut les lieux depuis 8 heures. Toute la presse était là : ORTM, Essor, la presse privée et les correspondants des médias étrangers. Un pied de grue devant le Pôle économique qui a duré plusieurs heures. Vers 10h, les policiers qui y étaient déployés pour la sécurité finiront par s’embarquer dans leur pick-up et disparaitre dans la nature. Pourtant, il avait été dit que le juge Karembé y était bel et bien présent. Vers 10h30mn, compte tenu du fait que l’atmosphère ne présageait rien, les journalistes ont fini par quitter les lieux. Ils entendront plus tard que l’audition avait eu lieu au Camp 1 sous haute protection de gendarmes. Mais après vérification, cette information s’est avérée infondée. Après avoir attendu longtemps, le juge Karembé en vain est finalement rentré à la maison vers les cours de 14h.
Le capitaine bombardé général d’armée 4 étoiles, pour la énième fois, a tout simplement refusé de répondre à la convocation de la justice. L’entourage du général nous a même déclaré que la convocation était « un non évènement ».
Au cours de la soirée, une source nous a indiqué que le chef d’Etat major général des armées a décidé de l’amener aujourd’hui devant le juge par la force. Vrai ou faux, attendons de voir.
Dans tous les cas, le général Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 ayant renversé le régime du président Amadou Toumani Touré doit être auditionné par rapport à l’affaire du contrecoup d’Etat du 30 avril au 1er mai 2012.
Abdoulaye Diakité
Affaires bérets rouges :
Des proches du capitaine entendus mardi par le juge Karembé
Des militaires proches du général Sanogo, ont comparu devant le tribunal de la commune III. Un tribunal devant lequel le général Sanogo était annoncé, hier mardi, pour être entendu sur certains faits, notamment les cas de disparitions de soldats, lors du contre coup d’Etat (2012) et récemment, suite à une mutinerie enregistrée au sein d’ex membres du Cnrdre, au mois de septembre dernier.
Une mutinerie qui fut suivie par la découverte des corps de plusieurs soldats qui auraient tenté de s’en prendre au clan du général Sanogo. C’est pour faire la lumière sur les contours, toujours flous de cette affaire, que la justice malienne, depuis plusieurs semaines, tente de l’entendre